Un quart de la population mondiale fait déjà face à une crise à cause de la pénuries d’eau

Dans 25 pays à travers le monde, les ressources en eau sont en danger, a prévenu le World Resources Institute (WRI) dans un état des lieux publié mercredi 16 août 2023. D’ici à 2050, la situation devrait s’aggraver au niveau mondial.

Mieux, dans la dernière mise à jour de son rapport « Aqueduc » sur le manque d’accès à l’eau, le think tank américain World Resources Institute a indiqué que désormais, 25 pays, soit environ un quart de l’humanité, font face à un stress hydrique extrêmement élevé chaque année. Une situation qui devrait s’aggraver, rapportent Les Echos.

Et la situation devrait s’aggraver. D’ici à 2050, 1 milliard de personnes supplémentaires devraient être confrontées à un risque accru de pénurie, indique le WRI, cela même si la hausse des températures est contenue entre 1,3 C° et 2,4C°. Un scénario lui-même optimiste.

Dans le même temps, la demande en eau devrait, elle, croître de 20 à 25 %. « Sans intervention – comme des investissements dans les infrastructures hydrauliques et une meilleure gouvernance de l’eau – le stress hydrique continuera de s’aggraver, en particulier dans les endroits où la population et l’économie augmentent rapidement », prévient, en outre, le think tank.

« Le monde fait face à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le changement climatique » a résumé le World Resources Institute. Au-delà de ces 25 pays, quatre milliards de personnes, soit la moitié de l’humanité, sont d’ores et déjà confrontées à une situation de stress hydrique élevé au moins un mois dans l’année. Une situation qui « met en péril la vie, l’emploi, la sécurité alimentaire et énergétique des populations », est-il détaillé dans le rapport « Aqueduc » sur le manque d’accès à l’eau.

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord font partie des régions du monde les plus touchées, avec 83 % de la population exposée à un stress hydrique très important. D’ici à 2050, 100 % de la population devrait être touchée. L’Asie du Sud n’est pas non plus épargnée. Au total, 74 % de ses habitants seront concernés.

Ainsi, « sans intervention – comme des investissements dans les infrastructures hydrauliques et une meilleure gouvernance de l’eau – le stress hydrique continuera de s’aggraver, en particulier dans les endroits où la population et l’économie augmentent rapidement » a affirmé le World Resources Institute.

Dans le détail, les pays qui utilisent le plus leurs ressources disponibles en eau sont aujourd’hui le Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban, Oman et le Qatar, toujours à au moins 80 %. En Europe, les pays aux situations les plus critiques sont la Belgique et la Grèce. D’un point de vue économique, 31 % du PIB mondial pourrait être menacé par cette situation, selon le think tank américain. En France, si les ressources en eau ont été affectées, la situation est encore sous contrôle.

VivAfrik

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