Ce fonctionnaire belge a été victime de délation de la part de l’un de ses collègues. Repéré dans un avion, il a été licencié pour faute grave. Sa hiérarchie ne lui aurait pas autorisé à travailler en distanciel hors de son domicile.
Le télétravail est devenu une réalité pour de nombreux travailleurs depuis le début de la pandémie. Mais certains en profitent pour voyager – parfois au mépris des règles établies par leur employeur. C’est le cas d’un fonctionnaire belge qui a été licencié pour avoir travaillé depuis un avion en direction du Portugal, alors qu’il était censé être chez lui.
Licencié pour faute grave
L’histoire, rapportée par nos confrères de Presse-citron, s’est déroulée en avril dernier. L’homme qui est analyste décide de s’offrir une petite excursion au Portugal – tout en continuant à travailler à distance grâce à son ordinateur. Il embarque alors à l’aéroport de Bruxelles avec son portable et décide de travailler tout le long du vol. Mais il ignore qu’un de ses collègues, un peu sournois, est assis quelques rangs derrière lui et le reconnaît. Ce dernier, scandalisé par son attitude, le dénonce à sa hiérarchie sans attendre.
L’erreur du fonctionnaire en infraction : avoir signé un accord pour télétravailler exclusivement depuis son domicile. Conséquence : il se voit licencié pour faute grave. La direction de l’administration belge considère qu’il a “transgressé les règles applicables en matière de congé et de télétravail” et qu’il a “trompé sa hiérarchie” avec ce déplacement. Face à cette décision, il a décidé de la conteste et il a sollicité un avocat pour défendre ses droits. Il affirme qu’il a travaillé efficacement pendant le vol et les jours suivants à Porto – et qu’il a respecté les délais pour traiter tous ses dossiers.
Dans le quotidien belge La DH, il se justifie : “j’ai travaillé hors réseau sans être dérangé, donc plus efficacement que si j’avais télétravaillé depuis mon domicile. J’ai bien avancé pendant le vol, de même que les deux jours suivants à Porto. J’ai achevé de traiter les dossiers dans les délais”. Il reproche aussi à son collègue qui l’a trahi : “puisqu’il se trouvait sur le même vol, ce collègue a pu constater que j’ai travaillé dans l’avion sur mon ordinateur”.
Débat sur le télétravail
Cette énième affaire illustre le fossé entre les défenseurs et les détracteurs du travail à distance. Si certains se disent plus heureux, d’autres ont fait une croix dessus. C’est le cas par exemple du fantasque Elon Musk qui a rappelé tous les salariés de X (anciennement Twitter) au bureau, par manque de productivité. Autre entrepreneur très en vogue, le patron de OpenAI (société éditrice de ChatGPT) Sam Altman qui affirme que le télétravail nuit à l’efficacité et la confiance au sein des équipes.
jdg