Les épreuves de spécialité du baccalauréat avaient été avancées au mois de mars dans le cadre de la réforme Blanquer. L’Elysée a décidé leur retour au mois de juin, dès l’année prochaine
Les épreuves de spécialités du baccalauréat se tiendront en juin dès l’année scolaire qui commence, et non plus en mars, a indiqué dimanche une source proche du dossier, confirmant une information du « Parisien ». Emmanuel Macron avait estimé dans un entretien « au Point » quelques jours plus tôt que les épreuves du baccalauréat, qui ont démarré pour la première fois en 2023 dès le mois de mars, ne peuvent pas se tenir « si tôt dans l’année ».
« Il fallait apporter une solution à un problème majeur. C’est une bonne nouvelle, qui correspond à notre demande », a réagi dimanche Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation Nationale.
Le « nouveau baccalauréat » tel qu’imaginé par le ministre Jean-Michel Blanquer n’a été complètement mis en œuvre que dans cette édition 2023, pour la première fois depuis la réforme de 2019.
Les élèves de terminale ont passé en mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac. La note du bac repose à 40 % sur du contrôle continu et à 60 % sur des épreuves dites terminales, dont les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral passées en classe de terminale.
Ce calendrier précoce avait pour but de permettre aux lycéens d’inclure les notes de leurs spécialités dans le dossier de candidature au supérieur, via Parcoursup, en avril. Mais la réforme n’avait pas mesuré l’effet de démotivation qu’elle aurait sur les lycéens et leur concentration sur les épreuves les plus tardives.
Contrôle continu maintenu
Le ministre de l’Éducation Gabriel Attal doit s’exprimer au journal de 20 heures de TF1 ce dimanche soir. Il devrait donc confirmer ces changements présentés par cette source comme des « ajustements de calendrier » conformes aux souhaits exprimés mercredi par Emmanuel Macron.
Pour Bruno Bobkiewicz, « ce n’est pas complètement un retour en arrière, on garde la logique du contrôle continu, avec un ajustement nécessaire au vu de ce qu’on a vécu ».
Le ministère planche d’ailleurs sur une harmonisation des dispositifs de contrôle continu et le calendrier du reste des épreuves, avec quelques ajustements, sera rendu public à la mi-septembre.
Le président Macron aurait lui-même tranché cette question de calendrier dans la semaine, s’emparant une nouvelle fois du sujet éducation. Il y a quelques jours, il avait déjà réaffirmé sa volonté d’avancer la rentrée scolaire, pour certains élèves en difficulté, autour du 20 août.
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