La Bourse de Paris monte de 0,89% jeudi matin, galvanisée par les résultats largement supérieurs aux attentes du géant américain des processeurs Nvidia, qui entraîne tout le secteur technologique, soutenu par ailleurs par une baisse des taux d’intérêt obligataires.
L’indice vedette CAC 40 progressait de 67,19 points à 7.313,81 points vers 09H40. Il avait grappillé 0,08% et signé sa troisième séance consécutive dans le vert.
La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, dans l’attente des résultats de Nvidia.
« Les attentes concernant les chiffres trimestriels étaient très élevées et pourtant, le groupe américain a pu encore dépasser ce niveau », commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Le géant des processeurs a en effet doublé son chiffre d’affaires et a multiplié son bénéfice net par 9,4, au deuxième trimestre sur un an, explosant ses prévisions.
Pour le trimestre en cours, le groupe californien prévoit environ 16 milliards de dollars de revenus, un chiffre aussi au-delà des attentes.
« C’est un excellent indicateur de la dynamique et du potentiel que la technologie de l’intelligence artificielle va apporter aux secteurs », ajoute Andreas Lipkow.
L’action Nvidia grimpe de 6,5% à plus de 500 dollars dans les échanges électroniques entre les séances de Bourse, un niveau inédit.
Depuis le début de l’année, l’action Nvidia a gonflé de 200% et l’entreprise est entrée dans le cercle très fermé des sociétés qui valent plus de mille milliards de dollars en Bourse (dont Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet).
Sur la cote parisienne, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics en profite et monte de 1,32% à 44,17 euros, tout comme Soitec (+0,48% à 179,30 euros). STMicroelectronics affiche une hausse de plus de 33% depuis le début de l’année, la plus forte du CAC 40.
Ailleurs dans le secteur technologique, Capgemini prenait 1,36% à 167,75 euros, Worldline 1,09% à 30,73 euros et Dassault Systèmes 1,50% à 36,64 euros.
Par ailleurs sur le marché obligataire, les rendements des dettes souveraines reculent comme la veille, après la publication d’indicateurs qui laissent présager une fin des hausses de taux.
Le taux d’intérêt français à dix ans s’établissait à 2,99% contre 3,04% à la clôture de mercredi.
La confirmation du boom de l’IA et la baisse des taux constituent « la combinaison parfaite pour les actions de la Tech », souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Les investisseurs vont diriger leur regard vers le Wyoming et la localité de Jackson Hole où débute jeudi la conférence annuelle des banquiers centraux. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, y prononce un discours vendredi à 14H00 GMT. La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde prendra également la parole le même jour.
« Le seul grain de sable qui pourrait maintenant faire dérailler la hausse des indices serait un discours hawkish (au ton restrictif, NDLR) de Jerome Powell à Jackson Hole demain », prévient John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabud.
Engie se charge des batteries
L’électricien français Engie a annoncé jeudi avoir signé un accord pour l’acquisition de Broad Reach Power, société basée aux Etats-Unis et spécialisée dans les activités de stockage par batterie. Son action grappillait 0,19% à 14,67 euros, parmi les moins bonnes performances du CAC 40 jeudi matin.
AFP