Reprise des négociations entre l’Égypte et l’Éthiopie autour du barrage contesté sur le Nil Bleu

– Les deux pays sont en conflit depuis des années au sujet du Grand barrage éthiopien de la Renaissance
İbrahim Khazen, Iyad Nabolsi |

L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont repris, dimanche, les discussions sur la construction d’un barrage sur le principal affluent du Nil, après plus de deux ans de suspension.

« Les négociations sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance ont repris ce dimanche matin au Caire », a déclaré le ministère égyptien des ressources en eau et de l’irrigation, dans un communiqué.

Le mois dernier, le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont convenu, lors d’un sommet des pays voisins du Soudan au Caire, de reprendre les négociations concernant les règles de remplissage et d’exploitation du barrage.

Le ministre des ressources en eau et de l’irrigation, Hani Sewilam, a souligné l’importance de parvenir à un « accord équilibré et juridiquement contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du barrage, qui réponde aux intérêts et aux préoccupations des trois pays ».

Il a déclaré que l’Égypte estime qu' »il existe de multiples solutions techniques et juridiques qui répondent aux besoins et aux intérêts des trois pays et qui permettraient de parvenir à l’accord équilibré requis ».

Le nouveau cycle de négociations intervient alors que l’Éthiopie procède au quatrième remplissage du réservoir du barrage, à la suite de l’échec des pourparlers avec l’Égypte, parrainés par l’Union africaine, en avril 2021, en vue de parvenir à un accord.

L’Égypte et l’Éthiopie sont en conflit depuis des années au sujet du Grand barrage éthiopien de la Renaissance sur le Nil bleu, un affluent du Nil.

L’Égypte considère le barrage comme une véritable menace pour sa part d’eau du Nil et souhaite qu’Addis-Abeba parvienne à un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage.

L’Éthiopie considère le barrage comme crucial pour son processus de développement et nie tout préjudice à la part d’eau qui revient aux deux pays en aval que sont l’Égypte et le Soudan.

AA

You may like