La canicule tardive d’août était-elle liée au réchauffement climatique ?

Une canicule « unique » et bien plus intense à cause du réchauffement climatique, telle est la conclusion de Climameter. Le collectif de scientifiques européens estime que la variabilité naturelle n’a pu jouer un rôle que très limité, et que les émissions de gaz à effet de serre ont donné lieu à des températures jusqu’à 4 °C plus élevées.

Le tout nouvel organisme européen de surveillance et d’analyse du climat développé par le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, Climameter, vient de publier son rapport sur la canicule historique que nous venons de connaître. La canicule de la semaine dernière a été provoquée par un dôme anticyclonique, emprisonnant la chaleur chaque jour un peu plus, jusqu’au pic d’intensité entre le 22 et 23 août. Avec un indicateur thermique de plus de 27 °C (la moyenne sur la France), le 23 août a été la seconde journée la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début des relevés météo, après les 29,4 °C du 25 juillet 2019.

Une canicule unique, très peu liée à la variabilité naturelle
Comparée à ce qu’elle aurait été dans le passé, cette canicule a été 1 à 4 degrés plus chaude en raison du réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre. Pour en tirer une telle conclusion, l’équipe internationale, menée par le climatologue Davide Faranda, a étudié les caractéristiques des vagues de chaleur du passé, afin de les comparer à celle de ce mois d’août 2023. Les scientifiques ont également remarqué que les conditions favorables aux canicules en France tendent à se décaler de plus en plus au mois d’août, et moins au mois de juillet comme avant.

D’une manière générale, cette canicule tardive et intense est jugée « unique », et surtout très peu liée à la variabilité naturelle : les émissions de gaz à effet de serre sont très certainement les principales responsables de cette vague de chaleur, même si l’équipe précise qu’un phénomène naturel, l’oscillation atlantique multidécennale (une variation classique de la surface de la mer), a également pu jouer un rôle, de manière à priori limitée.

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