Aux États-Unis, Joe Biden passe à l’action sur le coût des médicaments

L’assurance de santé publique des personnes de plus de 65 ans, Medicare, va désormais pouvoir négocier les prix d’une dizaine de médicaments prescrits par les médecins pour les pathologies les plus graves. L’administration Biden espère faire ainsi baisser le coût des soins de santé, mais les laboratoires ne l’entendent pas de cette oreille.

C’est l’une des conséquences de la loi de réduction de l’inflation votée il y a un an. Des médicaments contre le diabète, les maladies cardiaques, les caillots sanguins ou certaines formes de cancer du sang vont coûter moins cher aux Américains. Cela concerne une dizaine de médicaments. C’est peu, mais c’est un début quand ces traitements, produits par les mêmes fabricants coûtent jusqu’à trois fois moins cher au Canada, juste de l’autre côté de la frontière nord.

« Nouvelle donne » pour les patients
Scandaleux pour Joe Biden, qui considère que si cela dure depuis des années, c’est grâce au soutien des républicains. « Nous nous opposerons aux républicains extrémistes qui ont voté contre la loi de réduction de l’inflation et qui tentent maintenant de l’annuler, a-t-il prévenu. Comme les républicains extrémistes qui tentent depuis des années de se débarrasser de la loi sur les soins abordables qui a permis à des dizaines de millions d’Américains d’avoir accès à des soins de santé abordables et de qualité.

Aujourd’hui, c’est le début d’une nouvelle donne pour les patients dans laquelle les géants pharmaceutiques n’encaisseront pas un chèque en blanc à vos dépens, aux dépens du peuple américain. Sous ma responsabilité, les soins de santé devraient être un droit, pas un privilège dans ce pays. »

Poursuites en justice
Selon une étude de la Rand Corporation, les États-Unis payent en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que la France par exemple.

Les géants pharmaceutiques avaient déjà dépensé des centaines de millions de dollars pour réduire la portée de la loi. Ils dénoncent « un processus précipité axé sur le gain politique à court terme ». Six laboratoires ont lancé des poursuites en justice pour essayer de bloquer l’application du texte.

RFI

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