La Bourse de Paris évoluait en petite hausse jeudi matin, après la publication d’un rebond de l’inflation en France en août, chiffre de mauvais augure avant les chiffres de hausse des prix en zone euro.
L’indice vedette CAC 40 montait de 0,22% soit 16,04 points à 7.380,44 points vers 09H50. La veille, la cote parisienne a échoué à terminer une quatrième séance consécutive en hausse et a cédé 0,12%.
Depuis le début du mois, l’indice a perdu environ 1,5%.
L’indice des prix à la consommation en France a progressé de 4,8% sur un an en août, un net rebond par rapport à juillet où l’inflation s’était établie à 4,3%, selon une première estimation dévoilée jeudi par l’Insee.
Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes sondés par le fournisseur de données Factset.
L’accélération de la hausse des prix constatée en août – la première depuis le mois d’avril – s’explique par « le rebond des prix de l’énergie » avec notamment la hausse de 10% du tarif réglementé de l’électricité au 1er août, détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Mercredi, de premiers chiffres d’inflation dans des pays de la zone euro avaient montré une nouvelle accélération en Espagne à 2,6%, et un timide repli en Allemagne à 6,1%.
Le chiffre global de l’indice des prix à la consommation pour la zone euro sera publié à 11H00 (09H00 GMT)
Les taux d’intérêt des dettes des Etats européens « se sont légèrement tendus au cours de la session de mercredi après la publication des chiffres d’inflation allemande et espagnole qui étaient supérieurs aux attentes », relèvent les analystes de Natixis CIB Research.
« La probabilité d’une hausse de taux pour la réunion de la Banque centrale européenne de septembre est donc passé au-dessus de 50% », ajoutent-ils.
L’indice PCE de juillet aux Etats-Unis, indicateur d’inflation privilégié par la banque centrale américaine, figure également à l’agenda de la séance.
Les derniers signes d’un refroidissement du marché du travail américains ont conforté les opérateurs de marché dans l’hypothèse d’une pause des hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), ce qui a permis aux taux d’intérêt obligataires de se détendre cette semaine et à Wall Street de conclure quatre séances en hausse depuis le début de la semaine.
Pernod Ricard affecté par les changes
Le groupe français de spiritueux Pernod Ricard a publié des résultats record pour son exercice décalé 2022/23 (clos fin juin), avec notamment un bénéfice net en hausse de 13%, à 2,26 milliards d’euros.
Son action reculait cependant de 3,24% à 188 euros, les investisseurs ayant été surpris par l’impact inattendu des effets de change. Ils avaient tablé sur un bénéfice net légèrement supérieur à la publication de Pernod Ricard.
Eramet redémarre
Le groupe minier français Eramet a annoncé mercredi que ses activités au Gabon allaient reprendre progressivement après un coup d’Etat militaire dans le pays visant le président sortant Ali Bongo.
Après une chute de 16,5% mercredi, son titre reprenait 9,83% à 69,85 euros jeudi.
TotalEnergies EP Gabon, société dont TotalEnergies détient 58,28% et la République Gabonaise 25%, remontait également de 3,54% à 163,80 euros. Et Maurel & Prom, producteur français d’hydrocarbures présent au Gabon, regagnait 6,03% à 4,43 euros.
Eiffage solide
Le groupe de construction Eiffage a annoncé un bénéfice net en hausse de 10,7% à 392 millions d’euros au premier semestre 2023, contre 354 millions l’an passé, et confirmé ses prévisions de résultat pour l’année entière.
Ces résultats, tout juste conformes aux prévisions des analystes sondés par Bloomberg, n’ont pas convaincu les investisseurs. Le titre perdait 1,87% à 92,24 euros.
AFP