Le sous-marin nucléaire Kazan vient inaugurer la toute nouvelle classe Yasen-M de la marine russe. Ce puissant navire vient d’être intégré à la flotte du Nord du pays et se trouve basé à Severomorsk, sur la côte arctique. Ce monstre d’acier à propulsion nucléaire est à la fois furtif et dispose d’une capacité de puissance de feu inégalée.
Voici le premier modèle d’une nouvelle lignée de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Il s’agit du Kazan et appartient à la classe Yasen-M. C’est désormais ce qu’il se fait de plus puissant en la matière. Après plus dix ans de développement, l’engin a été officiellement mis en service auprès de la marine russe au début du mois dernier. Le Kazan est le successeur de la classe Yasen dont le navire amiral avait été déployé en 2013 après des décennies de développement à l’issue du démantèlement de l’Union soviétique. Il est donc bardé de nouveautés technologiques qui mettent mal à l’aise les marines américaines et des membres alliés de l’Otan.
Le Kazan a ceci d’inquiétant qu’il peut disposer d’une force de frappe inégalée. Il dispose de huit tubes lanceurs, soit deux de moins que son prédécesseur. En revanche, son armement a un potentiel de destruction bien plus conséquent. Il peut ainsi embarquer le Zircon, un missile hypersonique pouvant évoluer jusqu’à sa cible entre Mach 6 et 8 et qui est actuellement testé. La dangerosité d’un tel missile provient du fait qu’il réoriente sa trajectoire, ce qui le rend pratiquement impossible à intercepter. Comme autre charge, il peut également servir de lanceur au Kalibr, une ogive dotée d’une portée de 2.400 km. Il a également la capacité d’emporter des torpilles Oniks.
Autre atout : le sus-marin est conçu pour évoluer sous l’eau longtemps et sur de très longues distances. Son terrain de jeu favori est la haute mer, celle de la mer du Nord ou celle du Pacifique. C’est d’ailleurs dans cet océan qu’un exercice géant des forces navales russes a lieu actuellement, histoire de montrer leurs muscles à la marine américaine et à ses alliés de l’Otan. Le Kazan a aussi un petit plus qui le rend d’autant plus menaçant. Il est équipé d’un système d’atténuation des bruits et d’un réacteur nucléaire plus silencieux qui lui permet de naviguer de façon furtive. Il est également doté d’un système de sauvetage de nouvelle génération.
La marine russe ne compte pas miser sur un seul sous-marin de la classe Yasen-M. Ainsi, le Kazan devrait être rejoint par le Novosibirsk à la fin de l’année et par le Krasnoïarsk en 2022. Et il devrait y avoir cinq autres sous-marins de cette classe à l’horizon 2030. Le Kazan est issu du bureau d’ingénierie maritime Malakhit, basé à Saint-Pétersbourg, une entreprise concurrente du Rubin Design Bureau qui a été la cible d’une cyberattaque dernièrement.
Source: futura-sciences
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