Drépanocytose : Des tests rapides pour détecter la maladie dès la naissance de l’enfant

En Afrique, des tests de dépistage rapide pourraient révolutionner le diagnostic de la drépanocytose, la maladie du sang la plus fréquente sur le continent.

Ils sont fiables à plus de 95%. Les nouveaux tests de dépistage de la dépranocytose, « Sickle SCAN » et « HemoTypeSC », se révèlent redoutablement efficaces. Selon une nouvelle étude réalisée en Angola sur 2.000 nourrissons et publiée sur la revue Blood Advances, ces tests sanguins rapides permettent de savoir en quelques minutes si le patient est drépanocytaire. Une bonne nouvelle, vu les difficultés actuelles pour établir un diagnostic.

Quand un bébé arrive à l’hôpital avec une crise d’anémie, les soignants traitent l’urgence en lui faisant une transfusion. Mais une fois transfusé, le bébé doit attendre 3 à 4 mois pour pouvoir faire le test actuel, par électrophorèse, ce qui retarde le diagnostic. Les nouveaux tests de dépistage de la drépanocytose vont donc révolutionner la lutte contre cette maladie. Ils seront aussi très utiles pour les pays qui ne proposent pas à un dépistage systématique à la naissance.

Sans traitement, la moitié des enfants drépanocytaires meurent avant l’âge de 5 ans, mais une prise en charge appropriée (antibiotiques, antalgiques, médicaments anti-urée…) permet aujourd’hui d’atteindre l’âge adulte.

Deux tests très différents
Les auteurs de l’étude donnent aussi des précisions sur le mode d’emploi des deux tests évalués. Les examens réalisés avec « Sickle Scan » ont nécessité 7 minutes en moyenne, contre 15 pour le test « HemoTypeSC ». Les résultats sont aussi très encourageants : Développé par l’Américain Biomedics Inc., le « Sickle SCAN » est efficace dans 98,3%, contre 95,3% pour le « HemoTypeSC », le test produit par une autre équipe américaine.

Maladie génétique la plus fréquente dans le monde, la drépanocytose affecte l’hémoglobine des globules rouges. Elle se manifeste entre autres par une anémie, des crises douloureuses et un risque accru d’infections. Elle est particulièrement répandue en Afrique où, selon les pays, 5% à 40% de la population est porteuse du gène muté. Jusqu’à quand ?

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