Jamais les océans n’ont été aussi chauds depuis le début des relevés, et les conséquences de cette surchauffe sur la vie marine sont déjà visibles. Le WWF a dressé la liste des premières observations effectuées à travers les différents océans du monde. Et lorsque la vie marine est touchée, les humains qui en dépendent le sont forcément aussi.
Ces derniers jours, le pic enregistré lors des premiers jours d’avril a été égalé, et même légèrement dépassé : 21,1 °C, contre une moyenne (1982-2011) de 20,3 °C. Cette surchauffe a évidemment des impacts majeurs sur le climat, mais pas seulement. La vie marine est la première à subir cette chaleur inédite de l’eau :
- _certaines espèces, comme le hareng et le merlan, partent à la recherche d’eau plus froide et migrent vers les régions polaires ;
- _d’autres espèces, comme la daurade, quittent les côtes pour plonger vers des zones plus profondes ;
- les espèces qui vivent dans des zones fermées ou quasiment fermées, comme les mangroves, n’ont pas la possibilité de partir vers des eaux plus froides. Cela conduit à une mortalité massive lors des pics de chaleur.
- les animaux des fonds marins sont également concernés : la NOAA a confirmé que plusieurs espèces des fonds de la mer de Béring, notamment de crabes, ont disparu de la zone après une vague de chaleur sous-marine ;
- les grands mammifères marins, comme les baleines et les phoques, dépendent des poissons. La migration de ceux-ci oblige les mammifères à voyager sur de plus grandes distances pour se nourrir, ce qui les affaiblit ;
- les humains qui dépendent de la vie marine sont à leur tour affectés : certaines populations des zones côtières et des îles basent leur survie et leur économie sur la pêche. La migration et la disparition de certains poissons est une catastrophe environnementale, mais également humanitaire.
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