La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi une série de revalorisations salariales au bénéfice des soignants à l’hôpital, en particulier pour le travail de nuit et le dimanche, d’un coût total de plus d’un milliard d’euros.
Ces revalorisations annoncées à la presse à l’occasion d’un déplacement à Rouen sont destinées à répondre à la crise que traverse le système hospitalier confronté à une pénurie de soignants.
Sur ces 1,1 milliard, 600 millions correspondent à des revalorisations déjà annoncées mais qui sont « pérennisées » et 500 millions concernent de nouvelles mesures, qui seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, selon Matignon.
Dans le cadre de ce projet de loi, le gouvernement va donc dès janvier « majorer de 25% la rémunération pour les aides-soignantes, les infirmières », a-t-elle dit, précisant que cela représentait « 300 euros supplémentaires par mois » pour une infirmière à mi-carrière.
« On va également augmenter de 20% l’indemnité pour travail du dimanche » pour les professionnels non médicaux, a-t-elle ajouté.
Quant aux médecins, « on va pérenniser l’augmentation de 50% des gardes qu’on avait expérimentée depuis l’été dernier et elle va s’étendre à tous les médecins, aussi bien du public que du privé », a poursuivi la Première ministre.
Par ailleurs, le gouvernement promet « d’accélérer » sur d’autres sujets comme la « qualité de vie au travail », la « conciliation avec les contraintes de la vie personnelle, par exemple des sujets de garde d’enfants », a-t-elle ajouté.
« L’accès aux soins est l’une des premières préoccupations des Français » et l’un des enjeux, « c’est de pouvoir recruter des soignants dans nos hôpitaux », a déclaré Elisabeth Borne.
« C’est évidemment un métier difficile où il y a beaucoup de contraintes, le travail de nuit, le dimanche, les jours fériés, et il faut reconnaître, comme s’y était engagé le président de la République, ces contraintes particulières », a-t-elle poursuivi.
AFP