Pendant que certains pays répriment les cryptomonnaies, d’autres veulent les légaliser. Certains analystes pensent dans les deux cas qu’au stade actuel, la révolution du système financier mondial par ces actifs est inévitable. Pour la présidente Samia Suluhu, il faut que la Tanzanie soit prête.
En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan (photo) a demandé à la Banque centrale de commencer par travailler sur la question des cryptomonnaies pour ne pas être prise au dépourvu quand ces actifs numériques gagneront en popularité dans le pays. Elle a émis cette directive le week-end dernier lors de l’inauguration d’un bâtiment de la Banque centrale dans la région de Mwanza.
Selon la dirigeante, les évolutions technologiques et la croissance de la mondialisation apportent de nombreux changements y compris dans le secteur financier. « Nous assistons à l’émergence d’une nouvelle aventure grâce à Internet. Je sais que de nombreux pays, dont la Tanzanie, n’ont pas encore accepté ces actifs. Cependant mon appel à la Banque centrale est de commencer à étudier la question », a-t-elle déclaré dans des propos rapportés par Swahili Times.
Cette sortie de « Mama Samia », comme on la surnomme dans le pays, intervient à un moment où quelques pays envisagent de suivre les pas du Salvador en donnant cours légal aux cryptomonnaies. Notons que dans d’autres pays comme la Chine, les actifs numériques font l’objet d’une sévère répression de la part des autorités alors qu’émergent de plus en plus de projets de monnaies numériques de banques centrales.
Un avenir favorable aux cryptomonnaies en Tanzanie ne serait pas surprenant, car le pays accueille déjà sur son sol IOHK, l’entreprise derrière la blockchain Cardano. Celle-ci veut contribuer à la transformation numérique décentralisée en Afrique, et a annoncé en mai dernier un accord avec World Mobile Group pour « démocratiser l’accès aux services numériques, financiers et sociaux » dans le pays.
Source: agenceecofin