Coup d’Etat au Gabon : Le général Oligui va prêter serment en tant que « président de transition » lundi

Les putschistes promettent qu’ils respecteront tous les engagements du pays sur les plans intérieur et extérieur mais, inquiète, l’Union africaine s’est réunie pour évoquer la situation

Les putschistes asseyent progressivement leur pouvoir au Gabon. Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba, prêtera serment en tant que « président de transition » lundi 4 septembre devant la Cour constitutionnelle, ont annoncé ce jeudi les militaires qui ont pris le pouvoir.

Le nouvel homme fort du pays a également annoncé la « mise en place progressive des institutions de la transition » et promis que le pays respectera tous « ses engagements extérieurs et intérieurs ». Le Président de transition « tient à rassurer l’ensemble des bailleurs de fonds, des partenaires au développement ainsi que les créanciers de l’Etat que toutes les dispositions seront prises afin de garantir le respect des engagements de notre pays aussi bien sur le plan extérieur qu’intérieur », a déclaré le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui rassemble l’ensemble des chefs de corps de l’armée.

L’Union africaine examine la situation

Le Gabon respectera tous ses engagements sur les plans intérieur et extérieur, a promis le comité des chefs de l’armée. Malgré ces promesses, l’inquiétude est forte à l’international. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est réuni ce jeudi à ce sujet, a annoncé l’organisation continentale dans un communiqué. « A l’instant – le Conseil de paix et de sécurité de l’UA est réuni pour examiner la situation au Gabon », a indiqué l’UA dans son communiqué, diffusé sur X (ex-Twitter).

La réunion est présidée par le commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine, le Nigérian Bankole Adeoye, et l’actuel titulaire de la présidence tournante du conseil, le Burundais Willy Nyamitwe, ajoute le communiqué, sans plus de détails. Mercredi, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné « fermement » ce qu’il a décrit comme « la tentative de coup d’Etat au Gabon », pays d’Afrique centrale riche en pétrole qui était dirigé depuis plus de cinquante-cinq ans par la famille Bongo.

20minutes

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