Des partisans du parti d’extrême droite Vox, portant des drapeaux espagnols sur les épaules, se tiennent devant le siège du parti à Madrid, en attendant les résultats des élections générales espagnoles, dimanche 23 juillet 2023.
Arrivé en tête dans cette région du sud-est de l’Espagne aux élections régionales du 28 mai mais sans majorité absolue, le PP avait engagé ces dernières semaines de délicates tractations avec la formation ultranationaliste pour éviter un nouveau scrutin local.
Les deux partis ont fini par se mettre d’accord pour former un gouvernement de coalition dirigé par le président sortant de la région, Fernando López Miras (PP), tandis que Vox y sera chargé de la Sécurité et des Travaux publics et bénéficiera de la vice-présidence de la région.
« C’est un accord généreux pour les deux parties », même si Vox comme le PP « ont dû renoncer à certaines de leurs exigences de départ », a souligné lundi au cours d’une conférence de presse Joaquin Segado, le président du groupe parlementaire PP à l’assemblée régionale.
Cela va permettre de constituer « un gouvernement fort, un gouvernement stable », malgré des « différences d’approches sur de nombreux sujets », a insisté de son côté José Angel Antelo, le responsable de Vox dans la région de Murcie et futur vice-président de cette région.
L’extrême droite au pouvoir de cinq régions
Cet accord porte à cinq le nombre des régions espagnoles dirigées par une coalition droite-extrême droite, après la Castille-et-Léon depuis l’an dernier et celle de Valence, l’Estrémadure et l’Aragon, où des accords ont été conclus dans la foulée des élections du 28 mai.
Ce scrutin, marqué par une déroute de la gauche, a convaincu le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez de convoquer pour le 23 juillet des législatives anticipées, avec lesquelles les partis de gauche ont réussi une « remontada » mais qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire.
Arrivé en deuxième position avec 121 sièges contre 137 pour le Parti populaire, le parti socialiste a paradoxalement plus de chances de former un gouvernement que le PP, grâce au soutien de nombreuses formations régionalistes.
TV5