La Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, et filiale sucrière de Somdiaa, s’est appuyée sur Saris Congo, une autre filiale de Somdiaa, pour approvisionner le marché gabonais en sucre.
C’est près de 60 000 sacs de sucre vrac et 3 conteneurs de sucre en bûchette qui ont été exportés à Libreville, rapporte Africa Global Logistics qui a assuré l’acheminement de ces produits vers le Gabon à la demande de Saris. Cette opération d’après AGL, a permis de commercialiser au Gabon environ 3 066 tonnes de sucre venant du Congo pour juguler la pénurie observée sur le marché gabonais. Apprend-on à travers le site le Nouveau Gabon.
« Nous pourrions renouveler ces opérations en fonction des besoins de notre filiale gabonaise et la production locale », soutient Jean-Baptiste Mabiala, chef d’Agence Saris PNRE. En effet, l’exportation du sucre entre le Congo et le Gabon est fonction des besoins de la filiale gabonaise de Somdiaa. Le produit exporté permet de couvrir une partie de la demande du produit sur le marché gabonais et de prévenir toute forme de pénurie du sucre.
Et au cours de ces derniers mois, le Gabon a fait face à une pénurie sérieuse de sucre. Une pénurie causée selon Sucaf par des problèmes logistiques. Notamment, des perturbations sur le chemin de fer gabonais ainsi que l’enclavement des routes qui ont limité l’évacuation des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente. Cette pénurie avait entraîné la hausse des prix de ce produit dans les marchés.
Cependant, Africa Global Logistics ne précise pas si les autorités gabonaises ont donné leur accord pour cette transaction. L’on se souvient que dans une situation similaire en 2021, les autorités gabonaises avaient autorisé l’importation de 3000 tonnes d’huile pour satisfaire la demande locale face à la pénurie et la hausse des prix d’huiles de cuisine.
Rappelons qu’au dernier trimestre 2022, l’indice de transformation de sucre a chuté de 63,2 % en glissement trimestriel selon les données du ministère de l’Économie. Une contreperformance qui est la résultante d’une mauvaise campagne sucrière due aux conditions climatiques défavorables et au vieillissement des champs, poursuit le journal Le Nouveau Gabon.
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