Tchad : Des heurts après la mort d’un soldat tchadien tué par balle

Chad's junta leader Mahamat Idriss Deby Itno addresses the plenary during the closing ceremony of the National Sovereign Inclusive Dialogue (DNIS) forum, in N'Djamena on October 8, 2022. - Chad's national forum, boycotted by much of the opposition, announced on October 8, 2022 that junta leader Mahamat Idriss Deby Itno would stay in office during a two-year transition to elections. The National Sovereign Inclusive Dialogue (DNIS) forum -- boycotted by opposition members, two out of three leading armed rebel groups and civil society organisations -- also ratified Deby's right to run for president post-transition. (Photo by Denis Sassou Gueipeur / AFP)

Un infirmier militaire français a tué par balle le mardi 05 septembre 2023, un soldat tchadien qu’il soignait et qui l’a agressé au scalpel dans une base des forces françaises à Faya-Largeau, dans le nord du Tchad, a annoncé un gouverneur local.

« Un militaire tchadien, qui n’était pas dans un état normal, s’est rendu pour un pansement dans la base militaire de l’armée française, a pris un scalpel et a blessé un infirmier militaire français », a expliqué par téléphone le général Ali Maïde Kebir, propos rapporté par l’Agence française de presse. Ajoutant, le gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu. « L’infirmier a fait usage de son arme à feu et l’a tué ».

La nouvelle du décès s’est rapidement répandue dans la ville, provoquant l’indignation de la population. « Après avoir appris la mort du soldat tchadien, la population de Faya a manifesté toute la journée devant l’entrée de la base, a tenté d’y pénétrer mais sans succès et la foule s’est dispersée à la tombée de la nuit », a ajouté le gouverneur, qui parle de l’agression de l’infirmier comme d’un « acte isolé ».

Les faits « Lors d’une consultation médicale pour les populations, un militaire tchadien qui consultait a agressé au scalpel un infirmier français, qui a dû faire usage de son arme », a confirmé, sous couvert de l’anonymat, un responsable des Forces françaises au Sahel basées à N’Djamena mais qui disposent d’une base à Faya-Largeau abritant 40 militaires.

« On ne connaît pas les raisons de l’attaque. L’infirmier a reçu trois coups de scalpel au thorax, à la tête et au cou mais son état est stabilisé », a poursuivi cette source assurant que l’infirmier avait « dû se défendre ».

journaldabidjan

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