Carburants : pas de nouveau coup de pouce de l’État malgré la hausse des prix

Aire de stationnement staion essence de Briis-Limours sur autoroute A10-A11 vers la province Ambiances à la pompe à essence © LP/Jean-Baptiste Quentin

Le géant de l’énergie TotalEnergies réfléchit toutefois à prolonger son offre à 1,99 euro le litre de carburant, initialement prévue jusqu’au 31 décembre 2023.

Les prix flambent à la pompe. Depuis le début de l’été, dans les stations-service, la hausse des tarifs de l’essence et du gazole grignote de nouveau le portefeuille des automobilistes. Et cela pourrait bien continuer dans les semaines à venir.

De quoi espérer un coup de pouce du gouvernement pour aider les automobilistes ? Pas du tout. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a balayé une nouvelle fois cette option, ce jeudi 7 septembre : aucune nouvelle ristourne généralisée n’est prévue pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Ce serait une « triple aberration : écologique, budgétaire et diplomatique », a-t-il justifié alors que les aides à la pompe ont coûté 8 milliards d’euros aux caisses publiques en 2022.

Mais les automobilistes pourraient malgré tout bénéficier plus longtemps que prévu du prix bloqué des carburants lancé en janvier par le géant TotalEnergies dans ses stations. « Je souhaite que TotalEnergies, qui a pris un engagement de plafonner les prix de tous les carburants, diesel et essence, à 1,99 euro jusqu’à la fin de l’année, prolonge ce plafonnement (…) au-delà du 31 décembre 2023 », a en effet suggéré le ministre. Avant d’insister : « TotalEnergies est le seul grand pétrolier français qui nous reste, ça doit être un atout pour tous les automobilistes. »

La « ristourne » chez Total prolongée en 2024 ?
Une manière de mettre la pression sur le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, à qui Bruno Le Maire a demandé de prendre « en considération les difficultés de nos compatriotes » ? De prochaines réunions sont en tout cas prévues dans les jours qui viennent entre l’entreprise et le ministère de la Transition énergétique. Le patron de l’énergéticien a assuré il y a quelques jours qu’il allait « regarder le sujet pour 2024 ».

« La mesure est efficace, elle est compréhensible et donc elle a beaucoup de vertus, a-t-il estimé. Si on voit que les Français la comprennent, et bien pourquoi ne pas la pérenniser. Mais chaque chose en son temps. » En 2022, les remises de 20 puis 10 centimes accordés par TotalEnergies de septembre à décembre 2022 – avant le plafonnement à 1,99 euro le litre – avait coûté 550 millions d’euros à l’entreprise.

leparisien

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