La prise en charge des patients est maintenue, mais elle risque d’être plus longue en raison de la panne informatique causée par l’attaque.
Service dégradé à Saint-Vincent à Strasbourg (Bas-Rhin). Le centre hospitalier est visé par une attaque informatique depuis mercredi soir, causant une panne généralisée dans son enceinte, rapportent Rue89 Strasbourg et Numerama ce jeudi.
Plus de trente établissements sont touchés par la cyberattaque, précise Rue89. Parmi eux, les cliniques Sainte-Barbe, de la Toussaint et Sainte-Anne à Strasbourg, ou encore la clinique Saint-Luc à Schirmeck. Le secteur enfants, qui compte « une quinzaine d’établissements dans le Grand Est », et le secteur personnes âgées, comprenant « quinze Ehpad », est aussi concerné, précise le groupe au site d’information.
« L’intrusion a été détectée mercredi soir dans les systèmes d’information de l’ensemble des établissements de la fondation » Saint-Vincent-de-Paul, a indiqué une porte-parole à l’AFP.
Des attaques récurrentes
Les patients restent pris en charge, et les « activités ont été maintenues », veut rassurer le centre hospitalier. Les employés travaillent à partir de dossiers papier et des sauvegardes des dossiers médicaux pour le suivi des patients.
En raison de cette panne, « la prise en charge sera plus longue, mais ça ne change rien pour nos résidents », assure la fondation Saint-Vincent à Rue89, qui estime que les soignants seront les plus impactés par cette attaque.
La fondation indique n’avoir connaissance « d’aucune perte ou exfiltration de données » à ce stade, et dit « poursuivre » ses investigations pour connaître l’origine du piratage. La fondation a fait un signalement d’ »évènement indésirable grave » (EIG) à l’Agence régionale de santé (ARS), et à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi). Une plainte a également été déposée auprès du parquet de Strasbourg.
Les hôpitaux sont régulièrement la cible d’attaques informatiques. En juin, le CHU de Rennes avait été victime d’une attaque, coupant sa connexion Internet, et empêchant le travail à distance. L’été dernier, c’est l’hôpital de Corbeil-Essonnes qui avait été touché par des pirates, qui lui réclamaient 10 millions d’euros de rançon. En réponse à ces intrusions, le gouvernement a lancé un plan de sécurité numérique renforcée pour les établissements de santé.
leparisien