Agen: un policier condamné à deux ans de prison ferme

L'Haÿ-les-Roses, le 3 juillet 2023. Illustration police municipale et policiers municipaux de L'Haÿ-les-Roses. LP/Marine Legrand

Un policier de Cahors (Lot) de 43 ans a été condamné mercredi 6 septembre à Agen à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour deux agressions, dont une à caractère sexuel, a-t-on appris jeudi auprès des avocats. Cette peine s’accompagne d’une interdiction définitive d’exercer une profession en lien avec la sécurité ainsi que d’une interdiction pour une période de cinq ans de travailler dans la fonction publique.

Le fonctionnaire, qui fait l’objet d’un mandat de dépôt différé, va faire appel de cette décision, a-t-on appris auprès de son avocate Me Sandrine Fournier. «Il nie l’agression sexuelle dans sa globalité», a-t-elle précisé à un correspondant de l’AFP, au sujet des faits survenus dans la nuit du 10 au 11 juin 2021 à Cahors.

«Il est peut-être arrivé quelque chose à cette femme mais il n’y est pour rien. Elle était visiblement alcoolisée ce soir-là. Il l’a raccompagné chez elle après être intervenu pour tapage nocturne. Des témoins n’ont rien vu de répréhensible. On a retrouvé l’ADN de mon client sur ses vêtements mais également l’ADN d’une dizaine d’autres personnes ainsi que des traces de sperme de quelqu’un d’autre»

«Il nie les propos racistes»
Le policier était également jugé pour avoir giflé un Guinéen, en attente de titre de séjour et aujourd’hui réfugié politique, lors d’un contrôle d’identité à Cahors le 31 mai 2021 en période de couvre-feu en raison de la pandémie de Covid-19. Selon l’avocate du jeune homme, alors âgé de 24 ans, Me Laure O’Kelly, «il se promenait dans la rue sans attestation dérogatoire».

«Alors qu’il était à pied, il a changé de rue, il s’est enfui mais après 20 minutes de poursuite à pied, il a été rattrapé et s’est mis à genoux devant les policiers. Le policier a alors entraîné mon client dans une rue adjacente et l’a giflé. Des témoins ont entendu le bruit des gifles et mon client affirme avoir entendu des propos racistes de la part du policier», a ajouté l’avocate.

Selon Me Sandrine Fournier, le policier «reconnaît avoir donné une gifle» au jeune homme «parce qu’il avait peur qu’il s’enfuie après lui avoir couru après durant 20 minutes mais il nie les propos racistes, étant lui-même d’origine étrangère». Le prévenu est par ailleurs sous contrôle judiciaire concernant deux autres procédures en cours, a-t-on appris de source proche du dossier.

lefigaro

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