La grève des scénaristes à Hollywood prend une tournure très sérieuse et très concrète avec l’intervention de Warner Bros. Le géant du divertissement a suspendu les contrats de scénaristes et producteurs de haut profil, donc J.J. Abrams, en réaction à la prolongation de la grève.
Le mouvement de grève de la Writers’ Guild of America (WGA) en est à son quatrième mois à Hollywood, et les effets à long terme commencent à se faire sentir sur les studios. Warner Bros. a notamment suspendu les contrats globaux de scénaristes de renom qui sont également producteurs, tels que J.J. Abrams, Mindy Kaling et Chuck Lorre. Ce mouvement s’inscrit dans une stratégie plus large des studios qui vise à faire pression sur les scénaristes pour les amener à accepter des conditions de travail dictées par les grands groupes.
La longévité de la grève pèse sur les studios et sur les scénaristes
Selon des informations publiées par The Hollywood Reporter, les contrats globaux des éminents scénaristes ont été suspendus relativement tôt dans la grève. Par exemple, Chuck Lorre, qui collabore avec Warner depuis des décennies, a vu son contrat « discrètement suspendu » dès le mois de mai. Il convient de souligner que ces suspensions de contrats ne signifient pas une résiliation.
Les scénaristes concernés, tels que Kaling, Lorre et Abrams, supervisent la création de plusieurs émissions et devront probablement renégocier les termes de leur contrat une fois la grève terminée. Par ailleurs, ces derniers continuent de travailler en tant que producteurs, un secteur qui n’est pas en grève actuellement.
D’autres showrunners ont également subi une suspension de leurs contrats depuis le début de la grève. George R.R. Martin, auteur de Game of Thrones et producteur de House of the Dragon, a révélé que son contrat avait aussi été suspendu en juillet. Les studios, quant à eux, adaptent leurs calendriers de sorties et cherchent des accords provisoires pour maintenir certaines productions à haut profil.
L’AMPTP, l’entité représentant les studios, a déjà suggéré qu’ils n’entameraient de négociations sérieuses avec les scénaristes qu’à la fin octobre, laissant présager une posture de plus en plus intransigeante dans les mois à venir.
La suspension des contrats de scénaristes de premier plan par Warner Bros. indique clairement les pressions grandissantes que les studios exercent sur ces derniers, rouages indispensables de la grande machine hollywoodienne. Et ce sont de grands noms qui sont privés de travail : les studios ne feront aucun cadeau aux scénaristes moins en vue qui souffrent déjà de la longueur du mouvement. Bien que ces suspensions ne soient pas synonymes de résiliation de contrat, elles annoncent une période de négociations tendues.
Hollywood Reporter