Le Code de la route devient plus simple à partir d’aujourd’hui. Voici ce qui va changer.
Le nouveau Code de la route a été déployé ce mardi 12 septembre. Un remaniement en profondeur, qui vient remplacer l’ancienne mouture du test datant de 2016. Après de longs mois de discussions, la version 2023 de l’examen devrait mettre l’accent sur la signalisation et les règles de priorité, mais surtout simplifier sa forme et ses questions. On fait le point.
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Nouvelles questions, nouveaux enjeux
Pour sa version 2023, le Code de la route veut concentrer son discours de prévention sur la signalisation et les règles de priorité. Les autorités ambitionnent de faciliter l’insertion des candidats sur la route dès leurs premières heures de conduite, et cela passe par une plus grande conscience de l’espace urbain partagé.
Terminées les seules questions sur les conducteurs et conductrices automobiles, le nouveau test portera aussi sur les piétons, les cyclistes, les poids lourds et même les trottiriders. Objectif : améliorer la cohabitation générale, en faisant prendre conscience aux usagers des contraintes et des dangers du reste de la circulation.
Même formule, mais plus simple
Avec ses 1037 questions remaniées ou inédites, le nouveau Code de la route se veut aussi plus simple. Au terme d’un point presse organisé ce lundi, Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, évoque la volonté “de faire oublier l’idée de questions pièges“, en simplifiant la forme et les intitulés des questions posées.
Le gouvernement souhaite aussi apporter “plus de réalisme” à des questions parfois ambiguës, en gardant pour objectif premier celui de “sauver des vies“.
Sur le fond, rien ne change. L’examen se compose toujours de 40 questions, avec la nécessité d’obtenir 35 bonnes réponses pour valider son Code. La forme, en revanche, va connaître de profondes modifications. En plus de simplifier les questions, le gouvernement veut aussi faciliter la tâche aux postulants au permis de conduire, en apportant quelques améliorations d’images et de texte, notamment pour éviter les situations de confusion.
Parmi les nouveautés de cette mouture : “Un usager à trottinette est vulnérable, car : son équilibre est précaire (oui ou non), son faible gabarit le rend peu détectable (oui ou non)”
Les vues aériennes par drone vont ainsi faire leur apparition, afin de mieux illustrer les situations de priorité. Dans le même esprit, les questions appelant des réponses multiples seront désormais indiquées clairement aux candidats. Enfin, les véhicules concernés par les questions de mises en situation seront dorénavant surmontés d’un triangle jaune, destiné à les identifier plus facilement.
Améliorer le taux de réussite ?
Derrière cette opération, le gouvernement espère sans doute faciliter l’accès à la conduite. Selon les chiffres officiels la délégation interministérielle, 45% des candidats mettent moins d’un an à obtenir le Code de la route. L’année dernière près de deux millions de candidats et de candidates étaient inscrits à l’examen, pour un taux de réussite de 57%.
Le Monde
