Depuis vendredi passé, un nouveau traitement préventif contre la bronchiolite est disponible en France. Mis au point par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, il empêche le virus d’infecter l’organisme quelques jours après l’injection.
Cela démarre avec une petite toux et un nez bouché. Puis la toux est plus fréquente, la respiration siffle… Votre enfant est pris de fièvre et a du mal à respirer, à manger et à dormir. Le médecin vient de poser le diagnostic : c’est la bronchiolite.
Ce genre de scénario risque de devenir archaïque avec le Beyfortus, le nouveau traitement préventif contre la bronchiolite des laboratoires Sanofi et AstraZeneca. Disponible depuis vendredi 15 septembre, il repose sur la technologie des anticorps. Plus simplement, il donne à l’organisme les outils pour se défendre et est efficace sur cinq mois, quelques jours après l’injection.
S’il ne s’agit pas d’un vaccin, son mode d’administration est par piqûre intramusculaire. Deux dosages d’injection sont disponibles selon le poids de l’enfant : une de 50 mg chez les nourrissons dont le poids est inférieur à 5 kg, dans le cas contraire, une injection unique de 100 mg est administrée.
Le Beyfortus est délivré gratuitement aux patients, sur ordonnance, en établissement de santé et en pharmacie de ville. Il suffit de se renseigner auprès de son médecin.
En août 2023, le ministère de la santé et de la prévention a précisé dans un communiqué que chaque année, 30% des enfants de moins de 2 ans sont touchés par la bronchiolite. Avec l’arrivée de l’hiver, le traitement préventif tombe à pic.
UN TRAITEMENT D’ABORD UTILE POUR LES NOURRISSONS
Si la maladie respiratoire est potentiellement grave pour les jeunes enfants, cette maladie a aussi un impact sur les personnes âgées. Mais pour l’instant, les seuls profils éligibles à ce nouveau traitement préventif sont les enfants nés à partir du 6 février 2023.
Avant toute administration du Beyfortus, un document d’information doit être remis aux parents. «Comme tout médicament, il est susceptible d’entraîner des effets indésirables», a prévenu l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ces effets indésirables peuvent se manifester par des éruptions cutanées, une induration, un œdème ou une douleur au niveau du site d’injection et aussi de la fièvre. Ces réactions peuvent apparaître jusqu’à quelques jours après l’injection ne sont pas graves et sont en général de courte durée.
L’ANSM a tenu à spécifier que «des réactions graves d’hypersensibilité, notamment des cas d’anaphylaxie, ont été observées avec des anticorps monoclonaux». Si ces signes apparaissent, l’agence de santé recommande d’arrêter immédiatement l’administration du Beyfortus pour favoriser «un traitement médicamenteux et/ou des soins de soutien appropriés».
Le traitement préventif est également contre-indiqué en cas d’hypersensibilité connue à l’un des composants du médicament, en cas de troubles de la coagulation ou encore en cas de prise de médicament anticoagulant.
cnews