L’inflation pèse aussi sur les centres équestres qui voient les prix augmenter. Dans un refuge de l’île d’Oléron, les arrivées de chevaux explosent à cause de nombreux abandons.
C’est un dommage collatéral. Les chevaux subissent aussi d’une certaine manière l’inflation. L’augmentation du coût de la vie n’a pas épargné les produits nécessaires à l’entretien des équidés. Comme le rapporte France 3, les refuges sont saturés par les importantes arrivées de ces animaux alors qu’eux aussi manquent de moyens.
C’est le cas pour le refuge du Château-d’Oléron (Charente-Maritime) qui est « débordé » selon nos confrères. Le lieu accueille en effet deux fois plus de bêtes que ses capacités ne le lui permettent : soixante-deux chevaux et deux ânes. Avec un coût de fonctionnement annuel qui s’élève à 150.000 euros, l’association a lancé un appel aux dons.
La charge de travail augmente aussi
Le coût des granulés, du foin et des soins représente une part toujours plus importante du budget du centre. Désormais, il ne peut plus accepter d’animaux et demande de l’aide aux propriétaires de chevaux afin qu’ils accueillent eux aussi des animaux. « J’ai peur que la crise économique aggrave la situation.
Les gens veulent tout sans se rendre compte de l’engagement. Faut en avoir envie ! Ça prend du temps », déplore Christine Vissac, une propriétaire de chevaux qui accueille trois équidés en pension chez elle.
Sweet est un pure sang tout juste arrivé au refuge du Château-d’Oléron. Réformé des courses hippiques, il a finalement été abandonné par ses propriétaires. « Les gens qui l’avaient racheté, malheureusement, s’en sont séparés. La petite qui s’en occupait ne voulait plus le monter etc.
Donc ils ne voulaient plus continuer à payer pour lui », témoigne Eurydice Gaurier, palefrenière et soigneuse à l’Association de protection des ânes et des chevaux, qui a en outre vu sa charge de travail doubler au fil des arrivées des équidés dans le centre.
cussac