Dans une récente interview, Valérie Pécresse fait des propolisions pour l’Île-de-France. La présidente plaide pour la création d’un Smic régional, 9% plus haut que le Smic national.
Valérie Pécresse entend augmenter l’autonomie de l’Île-de-France. La présidente de région compte soumettre à l’État une quarantaine de propositions pour effectuer un « choc de décentralisation », comme elle l’a confié au journal 20 Minutes, le 18 septembre. Ses demandes interviendraient dans le cadre de la nouvelle loi 3DS sur la décentralisation. Cette dernière dote les collectivités d’un droit à la différenciation et à l’expérimentation.
La proposition la plus notable est incontestablement celle concernant l’augmentation du Smic, et ce pour la seule région Île-de-France. « Si on voulait la parité de pouvoir d’achat dans toutes les régions, le Smic devrait être à 9 % ou 8,8 % de plus en Ile-de-France », estime-t-elle.
En réalité Valérie Pécresse entend créer un Smic spécifique à sa région. « On le fixerait par concertation avec les partenaires sociaux », explique-t-elle dans le quotidien. En effet, pour elle, « la réalité est claire : le niveau des prix à la consommation en Île-de-France est supérieur de 9 % au reste de l’Hexagone ».
Elle insiste : « Nous avons un Smic qui n’offre pas le même reste à vivre. » La création d’un smic régional, plus élevé qu’au niveau national, permettrait de garder et de loger les travailleurs aux revenus les plus faibles : « On repousse en dehors de la région des personnes qu’on devrait loger chez nous. »
Les fonctionnaires aux bas salaires en ligne de mire
La présidente de région souligne que ce Smic régional servirait surtout pour les emplois de la fonction publique. « La hausse du smic n’est pas tellement un problème pour les entreprises, car comme elles ne trouvent pas au Smic, elles augmentent les salaires, sauf certains grands groupes qui ont des grilles de salaire nationales.
Le problème c’est pour la fonction publique de l’Île-de-France : l’hôpital, les écoles, les agents de sécurité… Ils ont les plus petits salaires », explique-t-elle.
Interrogée sur la possibilité d’attirer de nouveaux travailleurs, et ce alors que la région est déjà surpeuplée, Valérie Pécresse répond, sans détour : « La vérité c’est qu’on est en tension sur tous les métiers : sur la garde d’enfant, dans les Ehpad, on n’a plus personne ! »
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