Ce Fedora, jeté dans le public lors d’un concert en 1983, sera proposé aux enchères mardi 26 septembre à Paris.
C’était le 25 mars 1983 lors du 25e anniversaire du célèbre label Motown, sur son morceau Billie Jean. Juste avant d’effectuer son premier moonwalk, son pas de danse signature, Michael Jackson lança son chapeau sur le côté de la scène. La séquence sera diffusée le 16 mai 1983 par la chaîne américaine NBC. Ce couvre-chef est vendu 40 ans plus tard aux enchères à Paris.
Ce chapeau, un Fedora, est estimé entre 60.000 et 100.000 euros et sera l’attraction d’une vente de quelque 200 objets rock à l’Hôtel Drouot, principale place d’enchères parisienne, le 26 septembre. Cet évènement est organisé par la galerie Artpèges et la maison des ventes Lemon Auction qui, l’an dernier, avaient fait sensation avec la guitare de Noel Gallagher, fracassée le soir de la séparation d’Oasis, adjugée 385.500 euros avec frais.
« C’est un certain Adam Kelly qui récupère ce chapeau ce jour-là, pensant que le staff du chanteur allait venir le récupérer, mais non », expose à l’AFP Arthur Perault, directeur général et co-fondateur de Artpèges. « Adam Kelly l’a gardé pendant plusieurs années avant de le céder à un collectionneur américain, ce chapeau est ensuite réapparu dans une collection européenne et est maintenant ici entre nos mains », poursuit-il.
Un marché qui a son public
« Le marché de la guitare vintage est élevé et le marché pour Michael Jackson a été freiné en raison de plusieurs facteurs, comme la vente de faux et les accusations contre lui », décrypte le co-fondateur de Artpèges. Des documentaires, contestés par ses héritiers, relancent régulièrement les accusations de pédocriminalité, démenties de son vivant par le chanteur qui n’a jamais été condamné pour de tels faits.
Pour ce Fedora de Michael Jackson, Arthur Perault est « très optimiste » et s’attend à une « clientèle internationale » : « Même s’il faut toujours rester prudent, on est dans un mouvement qui ne va que vers le haut pour le rock memorabilia (souvenirs) ». « C’est un marché qui prend maturité, certains objets sont comparés à des Picasso, comme la Höfner (basse disparue il y a 54 ans) de Paul McCartney », conclut-il.
AFP