Pour prévenir une possible pénurie de médicaments cet hiver, le gouvernement réfléchit à plusieurs solutions, comme la vente à l’unité de certains antibiotiques.
Alors que la saison des maladies hivernales va bientôt faire son retour, le gouvernement veut à tout prix éviter de faire face à une pénurie de médicaments. Plusieurs mesures sont actuellement étudiées, selon les informations de nos confrères de Franceinfo. La distribution de certains antibiotiques en rupture de stock devrait ainsi connaître quelques changements.
La couleur d’un médicament fait passer un message. En cela, elle a un effet placebo sur le patient. « L’utilisation de couleurs chaudes et saturées augmentent la puissance perçue par le patient, tandis que les médicaments de teinte pastel sont perçus comme moins actifs », expliquait en 2015 au journal 20 Minutes Bernard Roullet, chercheur en neuromarketing.
En cas de pénurie d’un médicament, les pharmaciens n’auront plus l’autorisation de délivrer une boîte complète, mais devront fournir leurs patients cachet par cachet. Objectif : ne pas gâcher la moitié de la plaquette en la laissant traîner sur son armoire à pharmacie une fois le traitement effectué, alors que les stocks sont au plus faible. Une mesure qui n’enchante pas les pharmaciens, mais qui pourrait s’avérer efficace selon le gouvernement.
« Pas de rationnement »
« Il n’y a pas de rationnement. L’idée c’est de rendre obligatoire la distribution de médicaments à l’unité quand il y a tension. Mais pas tous, uniquement certains antibiotiques. L’intérêt est aussi de lutter contre l’antibiorésistance », souligne une source proche du dossier dans Le Parisien.
L’exécutif planche aussi sur la chaîne de production des médicaments, qui est souvent à l’origine des pénuries, entre problème de livraison des matières premières et mauvaises gestions de l’approvisionnement. Selon Roland Lescure, ministre de l’Industrie et interrogé par le journal Les Echos, des préparations pourront directement être fabriquées par les hôpitaux, en cas de tension sur les stocks.
Bientôt les pharmaciens pourront prescrire, après un test diagnostic rapide, dans le cadre d’un protocole médical, le traitement antibiotique contre les cystites. Progrès essentiel pour les femmes confrontées trop souvent à ces douleurs violentes sans trouver de réponse rapide.
— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) September 3, 2023
Le gouvernement compte également s’appuyer sur la loi Florange, qui oblige les industriels à trouver un repreneur en cas d’arrêt de commercialisation d’un médicament, mais aussi sur une mesure datant 1er septembre dernier. Les pharmaciens pourront désormais délivrer des antibiotiques sans ordonnance en cas d’angine ou de cystite, avait alors annoncé Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, au micro de Franceinfo.
La plupart de ces solutions seront inscrites dans le budget de la sécurité sociale, présenté la semaine prochaine.
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