Pour la première fois, un sommet dédié à l’action climatique des villes et gouvernements locaux sera organisé dans le cadre officiel des négociations internationales sur le climat, a annoncé mardi le président de la COP28, Sultan Al Jaber, en soulignant leur rôle crucial dans la réussite des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il se tiendra les 1er et 2 décembre à Dubaï, et sera notamment présidé par l’émissaire américain sur le climat John Kerry et son homologue chinois Xie Zhenhua.
« Les villes sont le lieu où la bataille pour le climat sera largement perdue ou gagnée », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. « Mobiliser et doter les gouvernements locaux de la capacité et des moyens financiers pour accélérer l’action climatique est nécessaire » pour réduire les émissions, a-t-il ajouté.
Dans la lutte pour maintenir le réchauffement à 1,5°C d’ici la fin du siècle, les engagements des Etats tiennent la plupart du temps le devant de la scène.
Mais selon un rapport de la coalition C40, un réseau de près de 100 maires à travers le monde, de nombreuses villes ont des politiques plus ambitieuses que leurs nations respectives.
Mais davantage doit être fait pour qu’elles soient prêtes à affronter les défis qui les attendent. D’ici 2050, environ 70% de la population mondiale habitera dans des villes.
« En réunissant des centaines de leaders locaux à la COP28, nous allons encourager de nouveaux partenariats à divers niveaux, afin d’aider à accélérer la transition énergétique » et « nous assurer que les voix locales sont entendues à la table internationale du climat », a déclaré Sultan Al Jaber.
En 2015, lors de la COP21 à Paris, des responsables locaux s’étaient pour la première fois réunis, mais en marge de l’événement.
Selon les organisateurs, le nouveau sommet doit permettre à ces acteurs locaux de fixer des objectifs plus ambitieux, de détailler la façon d’y arriver, et de faire état de leurs progrès.
Plus de 12.500 gouvernements locaux, représentant plus d’un milliard de personnes dans 144 pays, ont déjà formulé des engagements pour combattre le changement climatique, selon le communiqué.
« Dans la crise climatique, les grandes avancées viennent des petits gouvernements » locaux, a dit à l’AFP Oscar Soria, de l’ONG Avaaz. « Mais cela montre aussi le manque de leadership des gouvernements nationaux, qui à l’arrivée sont ceux qui donnent le ton sur le climat en termes d’ambition. »
AFP