À l’appel de nombreux syndicats, en particulier ceux des fonctionnaires, la Grèce connaît, ce 21 septembre, un vaste mouvement de grève de 24 heures. Sont notamment concernés les transports, les écoles et les hôpitaux. Cause du mécontentement : un projet de loi travail qui doit être adopté dans la journée par le Parlement. La mesure est censée encourager la flexibilité, avec notamment la possibilité de travailler plus facilement au-delà de 40 heures par semaine, et six jours au lieu de cinq.
Place Syntagma, au cœur d’Athènes, devant le Parlement grec où la future loi travail est présentée, les manifestants descendus dans la rue ce jeudi 21 septembre sont venus réclamer davantage de droits, dans un monde du travail qu’ils jugent de moins en moins régulé.
« Nous sommes venus ici pour exprimer notre opposition face au projet de loi du gouvernement sur le travail. Un projet de loi qui veut nous faire travailler jusqu’à 13 heures par jour jusqu’à l’âge de 74 ans et un projet de loi qui ne vient pas compenser les pertes de salaires que nous avons subies ici pendant toutes ces années de crise économique », explique Labrini Christogianni préside la Fédération des travailleurs au ministère du Développement rural.
Derrière une large banderole, on retrouve Yannis Karanikolas, qui est lui employé dans le secteur textile du cuir. « Ce projet de loi consolide et légitime la jungle qu’est déjà le monde du travail. Il criminalise en plus de cela le droit des travailleurs à faire grève, avec des sanctions et des amendes à la clé », martèle-t-il.
La nouvelle loi grecque affirme en effet qu’empêcher ou entraver le travail de collègues au cours d’un mouvement de grève peut conduire jusqu’à une peine d’emprisonnement.
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