Une « action urgente » est nécessaire pour endiguer la « poussée » de COVID-19 en Afrique

Johannesburg, Afrique du Sud – Alors que le taux de nouvelles infections au COVID-19 a grimpé de 20% d’une semaine sur l’autre dans près de deux douzaines de pays africains, de hauts responsables de la santé ont averti que le continent, aux prises avec sa troisième vague de coronavirus, pourrait être submergé. 

« La trajectoire qui donne à réfléchir de l’augmentation des cas devrait inciter tout le monde à agir d’urgence », a déclaré jeudi le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti. « Nous avons vu en Inde et ailleurs à quelle vitesse COVID-19 peut rebondir et submerger les systèmes de santé. Les mesures de santé publique doivent donc être intensifiées rapidement pour trouver, tester, isoler et soigner les patients et pour retrouver rapidement leurs contacts. »

Moeti a également incité les pays africains à intensifier leurs campagnes de vaccination, notant que 23 pays avaient utilisé moins de la moitié des doses qu’ils avaient reçues. Elle a déclaré que les vaccinations à travers le continent se déroulaient lentement, avec moins de 1% du continent entièrement vacciné jusqu’à présent.  

Lors d’une conférence de presse distincte, le Dr John Nkengasong, chef du propre CDC du continent, a déclaré aux journalistes que s’il se félicitait de l’ engagement des dirigeans du G-7 d’un milliard de doses de vaccin COVID-19, « ils ne sont pas là maintenant, et nous espèrent qu’ils seront bientôt là. »

Il a fait écho à Moeti, soulignant que certains pays africains manquaient rapidement de stocks de vaccins, tandis que d’autres avaient du mal à utiliser les stocks dont ils disposent.  

« Malheureusement, 23 pays ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues, dont quatre des pays qui connaissent une résurgence », a déclaré Moeti aux journalistes.    

Les responsables de la santé à travers le continent ont signalé des problèmes logistiques généralisés pour faire vacciner les gens, notamment l’hésitation du public à se faire vacciner, le financement et la distance et l’éloignement qui isolent certaines populations.   

L’Afrique n’a signalé collectivement qu’environ 5 millions de cas de COVID-19, ce qui représente un peu moins de 3% du total mondial. Mais comme l’a prévenu Moeti : « Les nouveaux cas ont augmenté de près de 30% au cours de la semaine dernière, avec cinq pays, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Zambie, l’Ouganda et la Namibie, représentant 76% des nouveaux cas. »