Les personnes âgées vaccinées contre différents pathogènes ont un risque nettement plus faible de contracter la maladie d’Alzheimer par la suite, selon plusieurs études épidémiologiques d’envergure.
Plusieurs études épidémiologiques d’envergure montrent que les personnes âgées vaccinées contre différents pathogènes ont un risque nettement plus faible de contracter la maladie d’Alzheimer par la suite.
Huit ans après la première vaccination, les cas de maladie d’Alzheimer étaient réduits de 30%
La dernière étude en date effectuée par des épidémiologistes de l’université du Texas a porté sur 1,5 million d’Américains de 65 ans et plus qui avaient été vaccinés conformément au calendrier vaccinal contre la pneumonie, le tétanos, la diphtérie, la coqueluche et le zona. Huit ans après la première vaccination, les cas de maladie d’Alzheimer étaient réduits de 30% en moyenne par rapport à une population non vaccinée.
Ces résultats étaient indépendants de la nature du vaccin, de l’âge et du sexe de la personne, de son état de santé, du tabagisme, de ses traitements médicamenteux, de son origine géographique ou ethnique. Le vaccin peut aussi être dirigé contre un virus, le zona étant une réactivation d’une infection par le virus de la varicelle contractée pendant l’enfance.
Comment expliquer cet effet apparemment protecteur des vaccinations ?
Une seule vaccination suffit pour être déjà associée à cette réduction mais une autre étude indépendante a déjà montré un effet cumulatif de plusieurs vaccinations avec celle contre le zona. Une association comparable a été retrouvée par le passé avec les vaccinations contre la rage, les hépatites A et B, et contre la grippe.
Par ailleurs, vacciner contre la tuberculose avec le BCG chez les plus de 70 ans, un traitement souvent utilisé contre le cancer de la vessie, est un autre moyen de réduire de 30% le risque de déclarer la maladie d’Alzheimer, révèle une étude indépendante menée aux États-Unis et récemment publiée dans la revue médicale JAMA Open network.
Comment expliquer cet effet apparemment protecteur des vaccinations, comparable aux derniers traitements préventifs à base d’anticorps développés contre la maladie et bien moins coûteux ? Le mystère reste entier pour les chercheurs, mais une forte stimulation du système immunitaire pourrait permettre d’activer le nettoyage dans le cerveau des peptides bêta amyloïdes en cause dans la maladie d’Alzheimer. Une hypothèse qui devra cependant être testée chez l’animal.
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