Vendeur de piscines et président d’un club de R1… Stéphane Guivarc’h raconte sa nouvelle vie, 25 ans après France 98

Il n’est pas impossible de le croiser régulièrement sur les routes de Bretagne, qu’il arpente à longueur de journées dans le cadre de sa nouvelle vie. Champion du monde 1998 et titulaire lors de la finale gagnée par les Bleus contre le Brésil, Stéphane Guivarc’h est depuis longtemps éloigné du football professionnel.

Si un grand nombre de ses anciens coéquipiers champions du monde ont décidé de s’offrir une après-carrière dans les médias ou sur un banc de touche, lui a opté pour une trajectoire de vie bien différente.

« Ça fait 17 ans que je suis dans les piscines, confie l’ancien attaquant d’Auxerre, élu deux fois meilleur buteur de première division (1997 et 1998), dans l’émission Rothen s’enflamme ce lundi sur RMC. Le patron est un ami. À la base, la boite était une entreprise de plomberie qui faisait ma maison.

Mon ami me dit alors qu’il va créer une structure piscine et qu’il recherche un commercial. Comme je ne faisais rien, je lui ai dit que j’allais lui filer un coup de main… et ça fait 17 ans que je suis avec lui, ce n’est plus un coup de main. Je suis sur la route toute la journée, ça se passe très bien, le soir je suis chez moi… J’ai une vie équilibrée, je ne suis pas à la recherche constamment de la caméra ou du micro pour vivre. »

« Souvent, on parle un quart d’heure de piscines puis une heure de foot »
Contacté par Jérome Rothen à l’occasion de la rubrique « Perdus de vue », fil rouge de l’émission tout au long de la semaine, Guivarc’h précise que cette après-carrière originale est le fruit du hasard et des aléas de la vie. « Ce n’était pas voulu. Quand j’étais à Auxerre, j’ai cassé mon contrat pour venir à Guingamp.

C’était pour me rapprocher de ma mère qui était très malade. Malheureusement, elle est partie au moment de l’arrêt de ma carrière. Mon père s’est retrouvé tout seul, donc je l’ai épaulé, je suis resté quelques mois… et cette proposition de boulot est arrivée. »

Malgré ce costume de commercial, le football n’est jamais très loin pour Guivarc’h. Que ce soit le week-end à l’US Tregunc, club de R1 situé près de Concarneau où il vient d’endosser le rôle de président après la démission de l’ancien dirigeant… ou la semaine dans son boulot. « Souvent, on parle un quart d’heure de piscine puis une heure de foot ! Car 98 a eu un impact considérable, c’était la première Coupe du monde en France », rembobine l’ancien attaquant.

Le Mondial 1998, justement, lui reste encore en travers de la gorge. Malgré un rôle de titulaire à partir des quarts de finale, il n’a pas réussi à trouver le chemin des filets. « Ça me hante toujours aujourd’hui, t’y penses constamment. C’est une Coupe du monde, c’est en France, tu marques 47 fois dans la saison et ce jour-là t’as les pieds carrés », souffle-t-il.

C’est ce qui fait le charme du foot aussi ! Lilian (Thuram), il ne marque pas un but de sa carrière et en demi-finale il marque du pied droit et du pied gauche ! Après, le schéma était compliqué aussi. T’as personne dans les couloirs, donc c’est plus compliqué. Ce n’est pas le même schéma que j’avais à Auxerre, où j’avais deux machines à centrer et où il suffisait d’être présent au premier ou au deuxième poteau.

Il y avait moins d’efforts à faire dans les déplacements, dans le replacement défensif. » 25 ans après, le sujet, aussi douloureux soit-il, permet au moins d’alimenter les discussions avec ses clients.

RMC

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