L’armée française devrait totalement se retirer du Niger « d’ici à la fin de l’année », a annoncé Emmanuel Macron. Le retrait des 1.500 hommes et du matériel sur place demande une logistique particulièrement complexe.
Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le retour de l’ambassadeur français à Niamey, et le départ des troupes françaises d’ici la fin de l’année, à l’issue d’un bras de fer de deux mois avec la junte nigérienne. « C’est la fin de cette coopération », a-t-il déclaré. À l’heure actuelle, le seul calendrier dont on dispose est celui établi par le chef de l’État pendant son intervention aux 20h de TF1 et France 2.
L’ambassadeur français à Niamey sera en France « dans les prochaines heures ». Techniquement, ce retour n’a rien de compliqué, il demande un peu de collaboration de la part des autorités nigériennes. Sur place, il est considéré comme une citoyen en situation irrégulière, donc à sa sortie de l’ambassade il devra les joindre, rejoindre l’aéroport et quitter immédiatement le pays. Une logistique assez facile pour lui.
Concernant le retour des militaires, la situation se complique. Selon Emmanuel Macron, cela se fera d’ici la fin de l’année 2023. La logistique reste complexe : 1.500 hommes, beaucoup de matériel, des avions, des drones, des containers, des armes… Cela risque de prendre des mois et devra se faire par voie aérienne et peut-être aussi par voie maritime à travers le Cameroun. Ces scénarios existent déjà par ce que le travail des militaires est de prévoir. Ils ont donc mis sur le bureau du président de la République différentes possibilités de retrait du Niger.
Ce plan va demander une forte coordination avec les autorités nigériennes, car la France va avoir besoin des autorisations administratives pour faire décoller un avion, en faire atterrir un, pour faire partir un convoi, pour sortir du camp militaire… Les containers français ne peuvent pas quitter le Niger en quelques jours ou quelques semaines, d’où ce calendrier estimé d’ici la fin de l’année.
RTL