René Revol, 75 ans, maire de Grabels et vice-président de l’agglomération de Montpellier, a porté plainte après avoir été menacé selon lui en quittant la manifestation contre les violences policières. elon lui, il est la cible de l’extrême droite.
Une enquête a été ouverte après la plainte d’un élu local de La France insoumise, le maire de Grabels (Hérault), qui affirme avoir été menacé samedi à Montpellier alors qu’il venait de quitter la manifestation contre les violences policières, a indiqué le parquet mardi.
« Tu ne perds rien pour attendre »
René Revol, 75 ans, maire de Grabels et vice-président de l’agglomération de Montpellier, a porté plainte lundi auprès d’une unité de gendarmerie de la compagnie de Castelnau-le-Lez, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent.
« La sûreté départementale de l’Hérault a été saisie de la poursuite de l’enquête », a ajouté Fabrice Bélargent, sans plus de détails.
Dans sa plainte à la gendarmerie, que l’AFP a pu consulter, René Revol affirme qu’un homme l’a « saisi par l’épaule gauche et plaqué contre le mur d’une main ferme », dans une « petite rue de Montpellier » alors qu’il rentrait seul et à pied de la manifestation contre les violences policières qui se déroulait dans le centre de la ville, samedi peu après 15 h.
« On te connaît très bien, tu es l’ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre », l’aurait menacé cet homme « costaud » aux cheveux « rasés brun très court », avant de s’éloigner d’un pas rapide avec un homme d’apparence similaire qui l’accompagnait, selon le récit des événements fait aux gendarmes par le maire de Grabels.
« Menaces de mort »
Selon lui, les « faits ont duré au total une dizaine de secondes ».
Il a ajouté avoir le sentiment que « cette agression fait suite aux menaces de mort » et nombreuses insultes qu’il dit avoir reçues après s’être indigné publiquement cet été du refus du maire de Béziers Robert Ménard de célébrer un mariage entre une Française et un ressortissant algérien en situation irrégulière.
Une marche de soutien à René Revol et « contre les violences de l’extrême droite » a été annoncée samedi à Grabels, en présence de députés LFI et de figures de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, ami de longue date de René Revol.
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