Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi le prêt de 1,3 milliard de dollars au Maroc afin de permettre au royaume chérifien de financer sa transition écologique ainsi que de renforcer ses capacités à faire face aux catastrophes naturelles et climatiques.
Le prêt de 18 mois arrive un mois après un tremblement de terre meurtrier mais n’y est pas lié directement.
Il intervient dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la soutenabilité (RSF) du Fonds, a été approuvé par le conseil d’administration, a précisé le communiqué et correspond à un milliard de DTS (ou droits de tirage spéciaux, l’unité de calcul du FMI correspondant à un panier des cinq principales monnaies).
Cet accord doit « permettre au Maroc de faire face à ses vulnérabilités face au climat, soutenir sa résilience face au changement climatique et être en mesure de saisir les opportunités de décarbonation » de son économie, précise le FMI.
« Il aidera également les autorités marocaines à renforcer leurs capacités de préparation face aux catastrophes naturelles et stimuler le financement d’un développement durable », a ajouté le communiqué.
Ce financement entre dans le cadre de l’ouverture d’une ligne de crédit de cinq milliards de dollars accordée au pays d’Afrique du Nord en avril dernier, une approche offerte par le FMI qui permet aux pays de disposer rapidement aux ressources du Fonds, sans conditionnalité à posteriori.
Le sud-est du pays a été touché par un séisme de magnitude 7, selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon l’Institut de géophysique américain, USGS), soit le plus puissant à avoir jamais été mesuré dans le royaume.
Le tremblement de terre, qui s’est produit dans la nuit du 8 au 9 septembre dans la province d’Al-Haouz au sud de Marrakech, a fait près de 3 000 morts et plus de 5 600 blessés, sans compter les très nombreuses personnes qui se retrouvent sans logement.
Le Maroc est l’un des pays africains les plus endettés et avait déjà bénéficié d’une ligne de crédit, dans le cadre de la « ligne de précaution et de liquidité » cette fois, de trois milliards de dollars, qui a été notamment utilisée pour atténuer le choc provoqué par la pandémie de Covid-19, en 2020.
AFP