À l’occasion du 65ᵉ anniversaire du texte, le président s’est aussi dit opposé à des révisions de la Constitution « sous le coup de l’émotion ».
Les mots sont lâchés. Mercredi 4 octobre, devant les Sages du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron a indiqué vouloir une « simplification » du recours au référendum d’initiative partagée. Il entend également mener jusqu’à « son terme » le « chantier » de l’élargissement du champ du référendum. Néanmoins, le chef de l’État maintient que l’on « ne révise pas la Constitution sous le coup de l’émotion ».Voici tout ce qu’il faut retenir du discours du président de la République à l’occasion du 65e anniversaire de la Constitution de la Vᵉ République.
Emmanuel Macron a assuré mercredi vouloir « mener à son terme » le chantier de l’extension du champ du référendum et s’est dit favorable à une mise en œuvre « plus simple » du référendum d’initiative partagée en revoyant notamment les « seuils » requis.
Mais « étendre le champ du référendum ne peut permettre de se soustraire aux règles de l’État de droit », a prévenu le locataire de l’Élysée dans son discours au Conseil constitutionnel, rappelant qu’« on ne révise pas la Constitution sous le coup de l’émotion ».
Avortement dans la Constitution
Emmanuel Macron souhaite que l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans le texte constitutionnel aboutisse « dès que possible ». « J’ai exprimé mon souhait, le 8 mars dernier, que nous puissions trouver un texte accordant les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat et permettant de convoquer un congrès à Versailles », a souligné le chef de l’État. « Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible », a-t-il ajouté.
Décentralisation
Le président de la République veut aussi « repenser » l’organisation territoriale en ouvrant « une nouvelle étape de décentralisation ». Emmanuel Macron entend « donner plus de libertés mais aussi de responsabilités » aux élus locaux afin de « les aider à agir mieux ».
« Toute notre architecture territoriale est à repenser », a estimé le président de la République dans son discours, jugeant que « l’empiétement », voire « la concurrence », entre les collectivités locales et l’État « produit de l’inefficacité pour l’action publique » et une « perte de repères pour nos concitoyens ».
AFP