Le journalisme français est en deuil. Jean-Pierre Elkabbach est décédé à l’âge de 86 ans, ce mardi 3 octobre. Politiques et journalistes ont rendu hommage au défunt ces dernières 24 heures, dont notamment Léa Salamé sur le plateau du 20 heures de France 2.
Il aurait marqué de nombreux auditeurs et spectateurs. Mais pas seulement. Ce mardi 3 octobre, Jean-Pierre Elkabbach nous a quittés à l’âge de 86 ans, après une brillante carrière dans le journalisme, où il a occupé de nombreux postes à la radio et à la télévision.
Tout au long de sa carrière, le mari de Nicole et père d’une fille s’est attelé à former et épauler une génération de journalistes qui a pris aujourd’hui le relais dans les médias français. Léa Salamé a notamment fait ses premiers pas sous la houlette du défunt journaliste lorsqu’elle était à Public Sénat au début des années 2000.
Sur le plateau du 20 heures de France 2, ce mercredi 4 octobre, la journaliste de 43 ans s’est souvenue avoir été la destinataire d’appels engagés de Jean-Pierre Elkabbach. « Lors de mes premières interviews, il m’appelait pour me hurler dessus en me disant ‘des phrases courtes, courtes ! Ce n’est pas vous qu’on veut entendre, c’est l’invité politique’. Et il raccrochait », a raconté Léa Salamé à Anne-Sophie Lapix. Systématiquement, il lui préconisait également « d’écouter son interlocuteur ».
Jean-Pierre Elkabbach : un journaliste exigeant
En réagissant à la disparition de Jean-Pierre Elkabbach, Léa Salamé a dressé le portrait d’un « patron charismatique », doté d’une « énergie » et d’une volonté de voir « grand ». « On était une petite rédaction. On n’était pas nombreux, jeunes. Et il nous faisait croire qu’on était sur CNN, qu’on était la plus grande rédaction du monde, qu’on allait faire et chercher des coups, changer la face du monde », s’est-elle souvenue sur France 2.
La compagne de Raphaël Glucksmann a également été la témoin d’une « exigence incroyable » et d’une appétence à « dénicher des talents ». Finalement, une image de Jean-Pierre Elkabbach restera marquée à jamais en Léa Salamé : « Avec son stylo rouge, toute la journée, à écrire et réécrire ses questions, à barrer et surbarrer ». Tel était un homme « insatisfait », qui a forgé tant de journalistes.
gala