Maroc: Réforme éducative: Les enseignants, en colère, poursuivent les manifestations

Le nouveau statut unifié a suscité une vague d’indignation ardente parmi les enseignants qui se sont rassemblés en nombre imposant pour manifester la réforme devant le siège du ministère de l’Education Nationale et le Parlement à Rabat, ce mercredi. Cet élan d’opposition se lève en écho à la Journée mondiale des Enseignants, célébrée le 5 octobre de chaque année.

Au cours des deux rassemblements de protestation, les enseignants mobilisés ont exprimé avec véhémence leur mécontentement à l’égard du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, exigeant son départ de manière catégorique.

De surcroît, ils ont adressé des critiques acerbes envers les quatre syndicats de l’éducation qui ont apposé leur signature sur l’accord du 14 janvier 2023, considérant leur implication dans l’élaboration du nouveau système fondamental pour les employés du ministère de l’Education nationale comme une complicité dans un acte jugé scandaleux.

Dans une mobilisation impressionnante, des milliers d’enseignants engagés ont arboré des banderoles frappées de slogans incisifs à l’encontre des quatre syndicats, les qualifiant de « traîtres » et en les accusant d’ingérence dans un « combat qui ne les concerne pas ».

En parallèle, le syndicat « Fédération nationale de l’éducation – Tendance démocratique FNE », parmi ceux qui avaient participé aux pourparlers sectoriels avec le ministère de tutelle, s’est fait remarquer par sa présence, ayant choisi de ne pas apposer sa signature sur l’accord du 14 janvier et d’adopter une position diamétralement opposée au sujet du système fondamental.

Diverses strates de professionnels du secteur de l’éducation nationale ont exprimé de manière catégorique leur refus du nouveau système fondamental, le qualifiant de « maudit » et « exclusif ». Ils revendiquent que la communauté éducative soit pleinement habilitée à jouir de ses droits, particulièrement en ce qui concerne les promotions et les rétributions pour les responsabilités assumées. 

Cette contestation s’inscrit dans une volonté affirmée de défendre les droits légitimes des acteurs clés de l’éducation.

Malgré le contexte tendu et les mesures de sécurité renforcées, la frange dissidente de la communauté éducative a persévéré dans ses protestations, refusant de se plier au nouveau système éducatif. Finalement, le cordon sécuritaire a cédé sous la pression des manifestants, transformant la rue en un véritable champ de bataille entre les deux camps.

Certains protestataires ont été touchés, faisant les frais des interventions musclées des forces de l’ordre, tandis que d’autres ont été appréhendés.

hespress

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