Le prix Nobel de la paix 2023 a été attribué ce vendredi 6 octobre à la militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée à Téhéran.
Le prix Nobel de la paix revient cette année à la militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée à Téhéran, a annoncé le comité ce 6 octobre 2023, un peu plus d’un an après la mort de Mahsa Amini.
Lutte contre l’oppression des femmes en Iran
Après le soulèvement « Femme, Vie, Liberté » dans les mois qui ont suivi la mort d’une jeune femme arrêtée pour n’avoir pas porté son voile correctement, le Nobel a récompensé la militante de 51 ans pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous , a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, à Oslo.
Le comité Nobel espère que l’Iran libérera la libérera pour recevoir sa récompense en décembre, a-t-elle encore déclaré. Si les autorités iraniennes prennent la bonne décision, ils la libéreront. Elle pourra ainsi être présente pour recevoir cet honneur, ce que nous espérons avant tout , a-t-elle dit.
De nombreuses réactions
Les réactions se multiplient depuis l’annonce du comité. La famille de Narges Mohammadi a déclaré que cette récompense est un moment historique pour le combat de la liberté en Iran . « Nous dédions ce prix à l’ensemble des Iraniens et en particulier aux femmes et aux filles iraniennes qui ont inspiré le monde entier par leur courage et leur combat pour la liberté et l’égalité », a-t-elle ajouté.
Cela distingue vraiment le courage et la détermination des femmes en Iran, qui sont une source d’inspiration pour le monde entier , a déclaré la porte-parole de l’Onu Elizabeth Throssell à Genève, ajoutant : Nous avons vu leur courage et leur détermination face aux représailles, aux intimidations, à la violence et aux détentions.
La Russie, alliée de l’Iran, a fait savoir, par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qu’elle n’avait « pas de réaction » après cette annonce.
Plus de 350 candidatures reçues cette année
L’an passé, c’est Oleksandra Matviichuk, avocate et activiste ukrainienne pour les droits de l’Homme, l’ONG russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles, qui avaient été décorés.
L’académie avait reçu cette année 351 candidatures : 259 individus et 92 organisations. Cette récompense vient conclure une semaine de Nobel après ceux de médecine, de physique, de chimie et de littérature.
AFP
