La Tunisie travaille sur une Stratégie de développement neutre en carbone et résilient aux changements climatiques à l’horizon 2050 avec un focus sur la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (2018-2030). Suffisant pour le pays d’Afrique du Nord d’estimer à 550 millions de dinars (172,3 millions $), les financements nécessaires à la concrétisation de la dernière Stratégie (2018-2030).
Selon Tunis Afrique presse (TAP) qui cite Ahmed Hachani, chef du gouvernement, le pays risque des pertes annuelles évaluées à 138 millions $ en l’absence d’une stratégie de résilience efficiente.
Le chef du gouvernement a ajouté, lors de l’ouverture de la Conférence arabo-africaine sur la science et la technologie pour la réduction des risques de catastrophes, tenue les 2 et 3 octobre 2023, à Tunis, dans un discours prononcé par la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, que pour atteindre cet objectif, la Tunisie a déjà entamé l’exécution du programme intégré pour la résilience aux catastrophes moyennant une enveloppe de 360 MD (près de 113 millions $) .
« Ce programme vise à renforcer la coordination institutionnelle pour la gestion des risques climatiques et de catastrophes, et ce, grâce à la mise en place d’une plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes et à l’installation d’un système d’alerte précoce», a-t-elle poursuivi.
Initiée par le Conseil économique et social des Nations unies, la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes a été approuvée par ce pays d’Afrique du Nord au mois de mai 2023. Elle a pour but d’agir sur les causes et les facteurs générateurs de l’état de risque, de renforcer la résilience des communautés et leurs capacités de réponse en cas d’événements extrêmes à tous les niveaux.
Le Chef du gouvernement a réitéré l’importance d’un travail conjoint et solidaire pour soutenir l’effort international visant à protéger la vie humaine, les biens et les infrastructures conformément aux objectifs et orientations du Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030.
Pour rappel, les pays du Maghreb subissent de plein fouet les effets dévastateurs du changement climatique ces dernières années. Il s’agit notamment de la multiplication des séismes, des épisodes de sécheresse, d’inondations et d’incendies de forêt. Au mois de juillet 2023, des feux de forêt ont ravagé 450 hectares d’une forêt de pin dans le nord-ouest de la Tunisie.
Selon Leila Chikhaoui, la Tunisie subira des pertes annuelles de l’ordre de 138 millions $, soit un montant de 940 millions $ à l’horizon 2030, si cette stratégie n’est pas mise en œuvre.
« La Tunisie est considérée comme étant un pays très vulnérable aux changements climatiques et aux catastrophes et ce, en raison de sa situation géographique», a pour sa part conclu M. Hachani.
VivAfrik