Des inondations provoquées par des pluies à un niveau record pour un mois d’octobre ont frappé lundi une partie du sud de la Birmanie, recouvrant les routes et les champs et poussant les habitants à fuir leurs foyers.
Les autorités birmanes avaient indiqué dimanche avoir enregistré 200 mm de pluie au cours des précédentes 24 heures dans la région méridionale de Bago (ex-Pégou), à 80 kilomètres environ au nord de la capitale économique Rangoun.
Les secouristes ont indiqué avoir récupéré le corps d’un homme de 60 ans à Bago.
« La plupart de mes affaires sont détruites car elles flottent dans l’eau, dans ma maison », a déclaré à l’AFP Aye Kyi Ma, 47 ans, une habitante de Bago, réfugiée sur une embarcation, dans une rue inondée.
« Maintenant, il faut que j’aille ailleurs », dit-elle. « Il n’y a pas d’électricité et l’eau n’est pas propre. Nous devons donc acheter notre repas car nous ne pouvons pas cuisiner ».
Dans le village de Pha Yar Gyi, des véhicules roulaient malgré l’eau arrivant au niveau des pare-chocs, tandis que des habitants flottaient sur des radeaux de fortune.
« Par endroits, la crue a la profondeur d’une personne », a déclaré à l’AFP Aung Phyo Kyaw, membre d’une équipe de secours locale de la ville de Bago.
Face à la montée de l’eau, les gens ont dû prendre abri sur des terres plus en hauteur, dans des monastères ou les maisons de leurs proches, a-t-il déclaré.
Les sauveteurs appuyés par l’armée et la police cherchent à atteindre les personnes dans les zones inondées, a-t-il ajouté.
Selon le journal Global New Light of Myanmar, la rivière Bago pourrait dépasser son « niveau de danger » de près d’un mètre dans les prochains jours.
Les inondations ont commencé en juillet, affectant neuf régions de la Birmanie.
La saison de la mousson (mai-octobre) apporte son lot de fortes pluies chaque année, mais les scientifiques ont alerté sur le risque d’intensification des intempéries liés au dérèglement climatique.
La Birmanie est en proie à un violent conflit civil entre les militaires, qui ont repris le pouvoir à la suite du coup d’Etat de février 2021, et des groupes armés contestant le putsch.
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