Sous un feu nourri des critiques depuis la nomination vendredi soir des députés et sénateurs de la Transition, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri) s’est retracté. Dimanche soir, il repêché le syndicaliste Jean Remy Yama comme sénateur et Elza-Ritchuelle Boukandou de l’opposition comme député. Rapporte alibreville.com
Selon cette source, les premières nominations en conseil des ministres par le CTRI ont certes été critiquées mais pas avec la même vigueur que celles du parlement de transition. Le Ctri est ouvertement accusé de faire le lit à l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (Pdg) qui a dirigé le Gabon sans partage durant 55 ans.
Sur les 168 parlementaires nommés (98 députés et 70 sénateurs), le Ctri a nommé 85 parlementaires du Pdg, 60 de la société civile, 6 de l’Union nationale (opposition), 6 militaires, 3 de REAGIR (opposition), Les Démocrates, le PSD et le RPM ont eu droit à 2sièges chacun. Le Rhm et le PDS ont obtenu 1 siège chacun.
Par ailleurs, ajoute la source, grâce au rectificatif, la société civile compte désormais 61 sièges contre un siège pour le parti d’Anges Kevin Nzighou.
Le rapide recyclage des anciens barrons du Pdg, le parti d’Ali Bongo suscite l’ire des gabonais qui croyaient que les militaires libérateurs devaient éloigner des affaires publiques toutes les têtes pensantes du régime défunt.
Rappelons que le Ctri est aussi en action au niveau de la lutte contre la corruption.
Conservés dans un compte séquestre tel que l’avaient indiqué le président et le Premier ministre de la Transition, les biens « mal acquis » saisis pendant et après le coup de force du 30 août 2023, notamment 144 véhicules et plus de 7 milliards de francs Cfa, ont été rétrocédés le 6 octobre au chef du gouvernement. Ils devront être redistribués aux administrations publiques afin de combler les besoins et améliorer les conditions de travail et par ricochet le service public.
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