Nommé en août 2022 pour un mandat de cinq ans, Dieudonné Murengerantwari est actuellement entendu par les autorités.

« Atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale, corruption passive, blanchiment d’argent, détournement des biens publics… » Selon le communiqué signé par le procureur général, Léonard Manirakiza, la liste des faits reprochés à Dieudonné Murengerantwari, le gouverneur de la Banque centrale du Burundi limogé dimanche 8 octobre, est longue.

Le texte précise que « cette qualification des faits reste provisoire ». L’ex-gouverneur, qui avait été nommé à ce poste en août 2022 pour un mandat de cinq ans, est « en train de subir des interrogatoires » qui se déroulent « dans le strict respect » de ses droits, assure le communiqué.

L’emprise de puissants « généraux »
Depuis son accession au pouvoir en 2020, suite au décès de Pierre Nkurunziza, le président du Burundi Évariste Ndayishimiye oscille entre signes d’ouverture du régime, qui reste sous l’emprise de puissants « généraux », et fermeté, avec des atteintes aux droits de l’Homme dénoncées par des ONG.

Alain-Guillaume Bunyoni, ancien tout puissant Premier ministre du Burundi de juin 2020 à septembre 2022, a de son côté été arrêté en avril dernier, accusé de saper la sécurité nationale. Son procès s’est ouvert fin septembre.

AFP

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