Guerre Israël-Hamas: l’UE opposée au blocus de Gaza

Les 27 ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis ce mardi 10 octobre pour une réunion d’urgence au sujet d’Israël et de la Palestine, une réunion en format hybride avec une partie des ministres en visioconférence et les autres au sultanat d’Oman pour le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Surtout, cette réunion devait accueillir les ministres palestinien et israélien des Affaires étrangères, ce qui n’a finalement pas fonctionné, mais n’a pas empêché les 27 de passer à la loupe leur implication au Proche-Orient et leur soutien financier aux Palestiniens.

De gauche à droite : le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, le ministre omanais des Affaires étrangères Sayyid Badr Hamad al-Busaidi et le secrétaire général du CCG Mohamed al-Budaiwi lors d’une conférence de presse, à Mascate le 10 octobre 2023.

Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, les 27 États membres de l’Union sont « à 95% sur la même ligne ». Il y a des points d’accord complets qui sont en fait ceux qui étaient déjà prévus avant cette réunion : réaffirmer la solidarité avec Israël, appeler à la désescalade et à la protection des populations civiles.

Au-delà du droit d’Israël à se défendre, Josep Borrell souligne que le droit humanitaire international ne permet pas d’établir sur la bande de Gaza un siège total : « Non au blocus de l’eau, de la nourriture ou de l’électricité », martèle-t-il.

Le chef de la diplomatie européenne s’oppose à un gel de l’aide financière à l’autorité palestinienne et souligne que l’aide humanitaire n’est pas concernée par la révision annoncée des projets d’aide au développement.

Et si selon lui 95% des États de l’UE sont d’accord, il reste que certains ont de leur côté déjà suspendu cette aide au développement, c’est en particulier le cas du Danemark et de la Suède qui l’ont annoncé au moment même où se déroulait la rencontre des ministres des Affaires étrangères.

L’Europe a donc encore de la marge pour parler effectivement d’une même voix au Proche-Orient.

RFI

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