Marine Le Pen a assuré mercredi être « sur la bonne ligne » politique, alors que le recul du RN au premier tour des régionales sur fond d’abstention massive a suscité des interrogations sur celle-ci. La présidente du Rassemblement national a également accusé le gouvernement d’avoir « organisé l’abstention ».
« Si justement il y a des gens qui considèrent qu’on en fait trop ou pas assez, ça veut dire que je suis précisément sur la bonne ligne. (…) Je n’ai absolument rien abandonné des idées qui sont les miennes, rien », a-t-elle déclaré sur France Inter.
« Je ne souhaite pas être un vote de colère » mais « un vote d’adhésion », a plaidé la candidate à l’Elysée, qui a modéré son discours en vue de 2022.
L’éditorialiste et potentiel candidat à la présidentielle Eric Zemmour a mis en cause la « stratégie de dédiabolisation » de Marine Le Pen qui la fait « parler comme Emmanuel Macron », des propos dont la cheffe du RN a dénoncé mercredi « la violence et l’outrance ».
Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, a lui réclamé « plus de normalisation » tandis que des militants au RN interrogeaient l’implantation et les parachutages de candidats, avec un parti qui a perdu 28% de ses élus sur le mandat. Marine Le Pen s’est défendue d’avoir « tancé » ses électeurs en les exhortant à aller voter, alors que l’abstention a touché davantage son parti.
Les électeurs voient dans les régionales « un enjeu éloigné de leurs préoccupations », ils ont « le sentiment que la vie politique n’est plus claire » avec les « manœuvres électorales » et « les sondages flatteurs » pour le RN les ont détournés du bureau de vote, a-t-elle fait valoir. Mais « tout est possible lors de ce second tour pour peu que nos électeurs se mobilisent », selon elle.
La dirigeante d’extrême droite a aussi déploré « un défaut total d’informations sur la tenue même de ces élections » et « des erreurs logistiques majeures » dans l’acheminement des professions de foi, « comme si en quelque sorte le gouvernement organisait cette abstention plutôt que de souhaiter lutter contre elle ».
Pour éviter une démobilisation semblable à la présidentielle de 2022, elle a souhaité que les dates envisagées en avril, qui coïncideront en partie avec les vacances de printemps, soient « changées ».
Source: challenges
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