Ajay Banga pointe les missions de la Banque Mondiale face au réchauffement climatique à Marrakech, et revient sur leur importance

Le président du groupe de la Banque Mondiale, Ajay Banga, présent à Marrakech à l’occasion des assemblées annuelles du Fonds Monétaire Internationale (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), a donné une conférence de presse ce mercredi 11 octobre. A cette occasion, il a plaidé pour une institution « meilleure » afin qu’elle perdure dans les prochaines années.

Au cours de cette première conférence de presse qui a réuni le gotha de la finance mondiale, lors de la troisième journée, le président de la Banque Mondiale réunissant, Ajay Banga, a redéfini les contours de la mission de la Banque Mondiale, qui rappelles-t-il, a pour objectif d’éradiquer la pauvreté, de lutter contre le réchauffement climatique. Il a enfin souligné l’importance du capital humain dans l’économie mondiale.

Pour le président du groupe de la banque mondiale, celle-ci doit être « meilleure et encore plus efficace » pour « lutter contre la pauvreté sur une planète vivable ». C’est pourquoi il a annoncé que 50% des fonds de la Banque Mondiale seront investis dans l’atténuation des effets du changement climatique pour favoriser la croissance et permettre aux pays sujets aux catastrophes naturelles de s’adapter à cette crise environnementale. En guise d’exemple pour justifier cet engagement, il indique « Lorsque vous vivez dans les Caraïbes et que vous êtes un pays à revenu moyen, un ouragan peut saper votre PIB, voilà ce que le changement climatique peut représenter pour certains pays ».

C’est pourquoi, il est important selon lui d’améliorer le travail de l’institution et de bien réguler les investissements nécessaires face aux défis climatiques.

M. Banga est revenu dans son propos sur l’importance de l’inclusion des jeunes et des femmes dans l’économie. Il rappelle que les femmes représentent 50% de l’économie mondiale, et souligne que leur place dans les entreprises est primordiale. « Cette partie de la population est exclue, elles ne sont pas rémunérées de façon équitable et ne participe pas dans les entreprises », a-t-il déclaré lors de la conférence.

L’inclusion des femmes est pour lui au cœur même du programme de la Banque Mondiale qui souhaite également valoriser le rôle des jeunes dans l’économie mondiale.

« Le Sud Global a une richesse extraordinaire avec son potentiel démographique composé des jeunes qui sont l’espoir de ces pays ».

Selon Ajay Banga, ces acteurs économiques de demain ont besoin d’avoir accès à des ressources primaires qui vont leur permettre d’accéder à l’éducation et par la suite à un emploi.

La Banque Mondiale à la recherche de nouveaux actionnaires

L’autre point abordé par le président du groupe de la Banque Mondiale lors de sa conférence, est la volonté de la Banque d’ impliquer le secteur privé grâce à un apport de capital, ce qui permet ainsi de changer les sources de financement. S’il souhaite l’implication du secteur privé, c’est aussi estime-t-il, « pour mieux comprendre comment attirer plus de financement vers les pays émergents ». Ainsi, la banque pourra par ce biais, appuyer les entreprises qui ne connaissent pas nécessairement tous les risques comme une crise politique ou environnementale, qu’un investissement peut engendrer, alors qu’elle-même les connait.

En construisant « une banque meilleure, une banque qui travaille mieux, qui est plus efficace », la Banque Mondiale pourrait répondre aux demandes grandissantes de financement et être davantage présente en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

« Nous pourrions atteindre quelque 150 milliards de capacité de financement supplémentaire au cours de cette décennie » a déclaré Ajay Banga lors de l’ouverture des assemblées annuelles du FMI et de la BM à Marrakech.

Principal actionnaire de l’institution, les Etats-Unis ont annoncé dans la foulée, une contribution substantielle pour renforcer les fonds propres de la Banque Mondiale, ce qui permettrait d’avoir un investissement de 25 milliards supplémentaires en attendant l’accord du Congrès.

Depuis sa nomination en juin, Ajay Banga souhaite apporter une nouvelle dynamique à l’institution. Il se dit « optimiste » concernant les changements à venir.

Actu-Economie

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