Il devait rassembler une vingtaine de chefs d’État africains. Le sommet Italie-Afrique, prévu pour le début du mois de novembre, a été reporté au mois de janvier. Le ministère italien des Affaires étrangères évoque « l’aggravation du contexte sécuritaire international ». L’annonce intervient alors que Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, est en visite au Mozambique et au Congo-Brazzaville.
PGiorgia Meloni veut pousser les entreprises italiennes à « investir plus » sur le continent. La Première ministre italienne veut renforcer les liens avec l’Afrique. En particulier en matière d’énergie.
Pour son déplacement au Mozambique et au Congo ce vendredi, la Première ministre d’extrême droite est d’ailleurs accompagnée de Claudio Descalzi, le directeur général d’Eni, géant italien du gaz. Au programme : Des rencontres et des négociations sont au programme, notamment concernant un projet de plateforme flottante d’extraction de gaz naturel liquéfié au Mozambique. Les intérêts d’Eni sur le continent sont nombreux, en Algérie, en Égypte ou encore en Côte d’Ivoire.
Vaste plan d’investissement
L’Italie se veut désormais leader de la discussion entre l’Afrique et l’Union européenne sur la question de l’approvisionnement en gaz. Une question qui devait être au centre du sommet Italie-Afrique au début du mois prochain.
Giorgia Meloni devait y présenter son plan Mattei pour l’Afrique, du nom du fondateur d’Eni. Un vaste programme d’investissements et de partenariats dont les détails ne sont pas encore connus. Avec, en toile de fond, la question migratoire. À la tribune de l’ONU, la première ministre vantait son projet comme « une alternative sérieuse au phénomène de migration de masse ».
Rencontre avec Denis Sassou Nguesso
Arrivée à Brazzaville depuis Maputo en fin de journée ce vendredi, le tête-à-tête de Giorgia Meloni avec le président Denis Sassou Nguesso a duré deux heures, suivi d’une conférence de presse conjointe. Les deux personnalités sont revenues sur la coopération entre Rome et Brazzaville et ont manifesté leur intention de la développer davantage, rapporte notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial.
« La coopération qui lie l’Italie et le Congo est très très étroite. Nous avons développé par le passé des projets de coopération qui sont réels. Nous voulons désormais adopter une approche qui n’est pas paternaliste », a affirmé la Première ministre italienne.
Pour Giorgia Meloni à l’avenir, les choses se passeront autrement : « Le modèle de coopération que nous souhaitons adopter entre l’Italie et le Congo est un modèle où les entreprises se développent, mais que ce soit un modèle gagnant-gagnant ». Le climat, l’environnement, le terrorisme et l’immigration ont été également au menu de leurs échanges.
Le président congolais s’est quant à lui exprimé sur la nécessité de faire en sorte que l’immigration clandestine cesse. « Il y a la possibilité pour l’Afrique de se développer et de former sa jeunesse pour qu’elle devienne compétente. Au lieu qu’ils aillent en aventure pour aller au fond de la Méditerranée ou en Europe », a déclaré Denis Sassou Nguesso.
L’île italienne de Lampedusa est la porte d’entrée des migrants clandestins africains qui mettent leur vie en danger dans la traversée de la méditerranée.
rfi