Les assemblées du FMI et de la Banque mondiale s’achèvent ce dimanche à Marrakech. Le temps du bilan. De nombreuses tables rondes, des pistes sur la gouvernance, des accords comme celui de la restructuration de la dette la Zambie, mais finalement assez peu d’annonces.
« Éradiquer la pauvreté sur une planète vivable »,ces mots d’Ajay Banga ont été répétés à de multiples reprises tout au long de la semaine. L’Afrique étant au cœur des discussions, le continent devrait obtenir un troisième siège au sein du Conseil d’administration du FMI.
Peu de concret, mais des échanges importants selon Benoît Chervalier banquier d’affaire et président Afrique pour le patronat européen, qui était présent à Marrakech. « Le monde danse sur un volcan, cela n’échappe à personne. Les mauvaises nouvelles se succèdent les unes aux autres, donc il y a un besoin plus que jamais que les gens se parlent. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas une série d’annonces en cascade que rien ne se passe, explique-t-il. Il y a des discussions, il y a des négociations, il y a parfois des éléments du secret des affaires et donc cela ne veut pas dire que rien ne se fait ».
Mais les critiques subsistent notamment sur la question de l’endettement, qui a peu avancé. La demande des pays en développement du G24 d’annuler la dette des plus vulnérables est restée lettre morte.
Protocole d’accord sur la dette zambienne
La Zambie a validé un protocole d’accord sur la restructuration de sa dette avec ses créanciers après deux longues années de négociation compliquées. L’économie zambienne va donc pouvoir souffler. Sa dette est évaluée à près de 33 milliards de dollars dont plus de la moitié contractée auprès de créanciers étrangers comme la Chine, principal prêteur de la Zambie. Cela va permettre au pays de relancer son économie et ses investissements.
Il y a beaucoup d’optimisme dans les discours, mais le rapport pour l’Afrique subsaharienne publié vendredi se veut moins confiant. Il prévoit une croissance d’à peine plus de 3% cette année.
RFI