Si un peu plus du tiers des migrants au Maroc (36,6%) sont en situation administrative irrégulière, un peu moins de la moitié (48%) exercent une activité professionnelle, selon la cartographie de la migration forcée publiée ce mardi par le Haut-commissariat au Plan.
Le Haut-commissariat au Plan (HCP) a publié, ce mardi, la seconde phase de son enquête sur la migration internationale au Maroc. Si la première a porté sur les Marocains résidant à l’étranger, les migrants de retour et les intentions d’émigration des Marocains, la deuxième dresse une cartographie des migrants forcés âgés de 15 ans, ceux en situation administrative irrégulière, les migrants régularisés, les réfugiés et les demandeurs d’asile au Maroc.
L’enquête a ainsi couvert un échantillon de 3 000 migrants répartis en 2 200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile. La collecte des données a été réalisée au cours du premier trimestre de 2021 en combinant le mode d’interview par téléphone et en face à face, et en utilisant la méthode de collecte assistée par tablettes.
La majorité des migrants originaires de l’Afrique de l’Ouest
Ainsi, il ressort que presque trois migrants sur cinq sont des hommes (59,3%) et qu’un peu plus de deux migrants sur cinq sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans (42,5%). De plus, un peu plus de la moitié des migrants (54,1%) sont célibataires et 36,2% mariés. Dans ce sens, la note indique que la taille moyenne des ménages des migrants est de 4 personnes.
La note précise qu’un migrant sur 7 a reçu une formation professionnelle au Maroc. Ainsi, près du tiers (31,8%) des migrants ont reçu une formation professionnelle dans un établissement de formation professionnelle ou dans une structure associative, 17,3% dans leur pays d’origine, 13,9% au Maroc et 0,6% dans d’autres pays. La note révèle aussi que la moitié des migrants (52,5%) parlent français et le cinquième communique avec les Marocains en darija. «La darija marocaine est utilisée par 20,6% d’entre eux (22,7% parmi les hommes et 17,6% parmi les femmes)», note le HCP, qui ajoute que le français apparaît comme la première langue parlée par des migrants, loin devant la langue arabe (22,8%) et l’anglais (19,3%).
La même source affirme que la majorité des migrants régularisés ou en situation irrégulière sont originaires de l’Afrique de l’Ouest, alors que plus de la moitié des réfugiés au Maroc sont Syriens. Elle ajoute les aéroports et les frontières marocaines de l’est sont les principaux points d’entrée au Maroc, avec Casablanca et Oujda comme les deux premières villes d’entrée dans le Royaume.
Interrogés sur les raisons de leur migration, plus des trois quarts des migrants évoquent la recherche d’un emploi, la guerre, l’insécurité ou la persécution. Durant leur voyage vers le Maroc, un peu moins de la moitié des migrants (44,5%) ont fait mention de difficultés rencontrées. Il s’agit, entre autres, de la violence physique et psychologique (citées par 13,7% des répondants) et le harcèlement sexuel ou le viol (7,8%, 17,7%) parmi les femmes et 1,7% parmi les hommes. L’étude note à cet égard que 4,3% de femmes ont subi une grossesse ou un accouchement lors du voyage.
24,5% des migrants en dehors du marché de travail
Quant à leur situation administrative, un peu plus du tiers des migrants au Maroc (36,6%) affirment être en situation irrégulière, contre environ le quart (25,9%) en situation régulière, 24% avec le statut de réfugiés et 12,3% sont des demandeurs d’asile. La note révèle, s’agissant de la situation des migrants vis-à-vis du marché du travail, un peu moins de la moitié des migrants au Maroc (48%) exercent une activité professionnelle. La part des actifs occupés est nettement plus élevée parmi les hommes avec 53,8% que parmi les femmes (39,7%).
La note précise que le statut professionnel le plus dominant au sein des migrants actifs occupés au Maroc est le salariat, 45% de cette population étant des salariés. Parmi l’ensemble des migrants actifs occupés au Maroc, 57,2% exercent un emploi à titre permanent, principalement dans le secteur des services (53%), le commerce (22%,) et l’agriculture (7,9%).
En revanche, plus du quart des migrants au Maroc (27,4%) sont en situation de chômage, alors que près du quart des migrants au Maroc (24,5%) sont en dehors du marché du travail, 9,2% d’étudiants, 8,2% de femmes au foyer et 7,1% d’autres inactifs.
Les migrants actifs occupés selon la situation dans la profession et le sexe (%). / HCP
La première source de revenus des migrants au Maroc, soit une proportion de 37,7%, provient de l’exercice d’une activité, indique la note, ajoutant que la deuxième source de revenu est constituée d’aides ou transferts reçus de personnes ou institutions à l’intérieur du Maroc avec une part de 13,4% et la troisième reste la mendicité (14,9%). De plus, environ un migrant sur 5 déclare avoir reçu une aide d’une instance gouvernementale au Maroc.
Quant aux transferts d’argent, environ 1 migrant sur 7 (14,7%) a déclaré avoir reçu de l’argent de l’étranger, contre 1 migrant sur 8 (12,5%) qui envoie de l’argent à l’étranger.
Interrogés, par ailleurs, sur leurs intentions et perspectives migratoires, deux tiers des migrants affirment qu’ils ne peuvent pas retourner dans leurs pays d’origine contre un quart voulant émigrer dans un autre pays.
La note ajoute que plus de 2 migrants sur 3 jugent positives les perceptions et attitudes des Marocains envers eux. Elle précise, plus loin, que seulement un immigré sur six (17%) est au courant de l’existence de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile, alors que moins d’un migrant sur trois (31,9%) est au courant des campagnes menées par le Maroc pour régulariser la situation des immigrés.
Source: yabi
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