Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé mercredi que l’attaque du Hamas en Israël ne peut «justifier la punition collective des Palestiniens» de Gaza, territoire lourdement frappé par des bombardements de représailles israéliens.
«Je suis pleinement conscient des profonds griefs du peuple palestinien après 56 ans d’occupation», a souligné M. Guterres lors d’un discours à Pékin.
«Mais aussi graves que soient ces griefs, ils ne peuvent justifier les actes terroristes commis par le Hamas le 7 octobre. Mais ces attaques ne peuvent justifier la punition collective des Palestiniens», a souligné le chef de l’ONU.
Antonio Guterres a par ailleurs appelé à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans le conflit entre Israël et le Hamas.
«J’appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour (…) apaiser les terribles souffrances humaines auxquelles nous assistons», a-t-il déclaré face aux représentants de quelque 130 pays au forum des Nouvelles Routes de la soie.
Une explosion dont Israël et les Palestiniens se rejettent la responsabilité a tué mardi soir des centaines de personnes dans un hôpital de Gaza et provoqué des condamnations internationales et des manifestations à travers le monde musulman, à quelques heures de l’arrivée du président américain Joe Biden dans la région.
«De 200 à 300 personnes sont mortes», a déclaré le ministère de la Santé du territoire palestinien, selon qui «des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres» de l’hôpital Ahli Arab, dans le centre de Gaza. Le Hamas parle de plus de 500 victimes, et a incriminé Israël.
Antonio Guterres s’est dit «horrifié» par cette frappe contre des civils.
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